Dans la conjoncture actuelle, est-il sage de se lancer dans la franchise lorsqu'on a un capital et que l'on n'a pas d'idée d'investissement en tête ? L'idée est plutôt tentante. Pour preuve, le nombre des enseignes qui opèrent actuellement sur le marché national est de plus en plus important. Dans la conjoncture actuelle, est-il sage de se lancer dans la franchise lorsqu'on a un capital et que l'on n'a pas d'idée d'investissement en tête ? L'idée est plutôt tentante. Pour preuve, le nombre des enseignes qui opèrent actuellement sur le marché national est de plus en plus important. En moins d'une décennie, près de 132 enseignes ont investi le marché marocain. Le bond enregistré est significatif. Il est de l'ordre de 185%. Par ailleurs, les « succes story » font des émules. Le rush ne s'est pas fait attendre et il se passe de tout commentaire. Mais à regarder de plus prêt, l'on peut de se rendre compte que plusieurs enseignes n'arrivent pas à remplir leurs engagements. Pis encore, certaines d'entre elles ont purement et simplement mis la clé sous le paillasson. Ceci pour la simple raison que la plate-force nécessaire pour le développement de cette forme de commerce au Maroc n'est pas encore mise en place. Le secteur est peu structuré et les contraintes sont de taille alors qu'il est possible, à travers de petits réglages, d'en faire une véritable locomotive pour le développement de notre tissu économique. L'impact de l'implantation de grandes enseignes localement est évident : création d'emploi, transfert de technologie, diversification des débouchés, etc. Cependant, plusieurs contraintes bloquent l'élan de cette branche. L'absence d'un cadre juridique spécifique figure en pôle position de ces difficultés. Un vide lourdement sanctionné par les opérateurs étrangers qui préfèrent se tourner vers d'autres cieux recherchant plus de visibilité. Dans plusieurs pays, non seulement l'activité est régie par une législation stricte et spécifique, mais elle est doublée de code déontologiques qui organise les rapports entre les différents intervenants. Par ailleurs, les banques marocaines restent très réticentes pour financer les franchises. Pour elles, l'achat d'une carte de franchise ne constitue nullement une garantie. Ceci témoigne du manque de confiance des financiers vis-à-vis de cette activité qui peine à retrouver ses marques. De plus, les franchisés manquent affreusement de garanties et opèrent à armes inégales avec les franchiseurs qui peuvent résilier le contrat à tout moment. En somme, si la franchise est un mode de collaboration efficace, elle n'est pas une garantie contre tous les risques. Aussi, est-il question de bien se prémunir et surtout bien mûrir la réflexion avant de se lancer dans une aventure qui peut s'avérer hasardeuse.