L'année 2017 a été une année particulière pour la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE). Ce département relevant du ministère de l'économie et des finances a piloté durant l'année des chantiers structurants convergeant vers le redressement des équilibres macroéconomiques du pays et l'accélération du train des réformes structurelles et sectorielles. 2017 fut en effet un exercice d'accomplissement mais également d'engagements. C'est ce que l'on peut tirer du rapport annuel de la DTFE rendu public récemment. Ce document qui relate l'ensemble des actions menées par la Direction du Trésor et des finances extérieures, dresse également le bilan d'une année riche en réalisations. Une bonne dynamique à l'export Selon la rétrospective établie par la DTFE, il ressort que le Maroc a enregistré une forte demande mondiale. L'indice y afférent s'est nettement amélioré durant 2017. Il s'est ainsi élevé à 5,4% contre 3% en 2017, du fait de l'évolution dynamique du commerce international de bien estimée à 5%. Le Maroc a amélioré durant ledit exercice sa part de marché. Cette dernière est passée de 0,11% en 2010 à 0,15% en 2017. Ceci s'explique par la diversification croissante aussi bien en termes de produits qu'en termes de produits des exportations marocaines. En effet, les expéditions du Maroc sur le marché international n'ont cessé de se consolider ces dernières années. L'ensemble des secteurs affiche une bonne dynamique à l'export, notamment l'automobile et l'aéronautique qui consolident d'année en année leur part dans la sphère internationale. Toutefois, les exportations marocaines de produits manufacturés à faible niveau technologique affichent un bilan maigre. La DTFE note à cet effet une baisse significative des parts sur un cap de 12 ans, soit 33% en 2017 contre 57% en 2005. Cette rétraction profite en revanche aux exportations des produits manufacturés de moyenne – haute technologie dont les parts atteignent 54% en 2017 contre seulement 28% en 2005. Une consolidation qui s'explique par l'émergence de nouveaux métiers mondiaux du Maroc. Légère dépréciation du taux de change effectif réel du dirham La DTFE rappelle dans son rapport que l'évolution du secteur extérieur marocain en 2017 s'est faite dans un contexte international assez particulier. On énumère dans ce sens la flambée des cours du pétrole, la poursuite des tensions en matière de sécurité ainsi que la vague du protectionnisme aux Etats-Unis d'Amérique et en Europe. L'année 2017 a été en revanche marquée par une légère dépréciation du taux de change effectif réel du dirham. Cette dépréciation estimée à 0,92% résulte de l'appréciation nominale de 1,18% et d'un différentiel d'inflation en faveur du Maroc de 2%. La DTFE affirme par ailleurs que l'absence de désalignement entre le taux de change d'équilibre et le taux de change effectif réel montre que la valeur du dirham est globalement en ligne avec les fondamentaux macroéconomiques. Dettes : Près de 15 MDH convertis en investissement 14,7 millions de dirhams est le montant des dettes converties en investissements publics en 2017. Un montant réalisé essentiellement avec l'Italie et dans une moindre mesure avec l'Espagne. Se référant à la DTFE, un total de 12,4 millions de dirhams a été converti en 2017, dont 11,4 millions de dirhams dépensés au titre des projets de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et environ 1 million de dirhams dépensé dans le cadre des projets de préservation du patrimoine culturel du Maroc. Citons à cet effet la restauration et l'aménagement des sites de Volubilis, Chellah, Lixus et Zilil. De même, 2,3 millions de dirhams ont été convertis dans le cadre du programme de conversion de la dette conclu avec l'Espagne. Ce montant a permis le financement du projet de renforcement du réseau électrique du Royaume, réalisé par la branche Electricité de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable.