La Cour suprême israélienne autorise les soldats israéliens d'utiliser les Palestiniens comme boucliers humains dans le cadre de sa répression. Les législatives israéliennes risquent de nuire aux efforts de paix. La Cour suprême israélienne s'est prononcée, cette semaine, pour l'autorisation de l'utilisation des Palestiniens comme boucliers humains lors des opérations militaires de l'armée israélienne. Il lui est également permis d'ordonner à des Palestiniens d'ouvrir les portes de maisons perquisitionnées et de risquer ainsi de perdre leur vie. À quatre jours des élections législatives israéliennes, la tension restait vive dans les territoires palestiniens occupés ainsi que sur la ligne de cessez-le-feu avec le Liban. Cette ligne est en état d'alerte depuis qu'elle a été réactivée par le Hizbollah libanais. En Cisjordanie, les forces de répression israéliennes ont procédé à la destruction de maisons de militants palestiniens dans la ville de Bethléem. Cinq militants ont été arrêtés durant ces destructions. L'armée israélienne a arrêté dix-huit autres Palestiniens en Cisjordanie et a dynamité d'autres habitations. Dans la région d'Hébron. Quelque 5.200 Palestiniens sont détenus dans les geôles ou les camps israéliens. Ce nombre est appelé à augmenter, malgré les appels de l'administration pénitentiaire israélienne qui fait savoir qu'elle n'était plus en mesure de prendre en charge de nouveaux prisonniers de guerre faute de gardes. À Naplouse, un adolescent palestinien blessé par l'armée israélienne est décédé. Sa mort porte à 2.877 le nombre de personnes tuées depuis le début de la seconde Intifada du peuple palestinien, dont 740 Israéliens. Dans la Bande de Gaza, des résistants palestiniens ont tiré au lance-roquettes contre deux colonies juives, détruisant des éléments d'infrastructure de colonisation. Les mouvements de libération palestiniens mènent au Caire des pourparlers pour tenter d'harmoniser leurs opérations de résistance à Israël et à son armée. Le débat porte sur l'opportunité ou non de geler les opérations Kamikazes à l'intérieur d'Israël. Onze formations au total participent à ces pourparlers. Le président Hosni Moubarak, qui cherchent depuis longtemps à unifier les positions palestiniennes, a assuré que des progrès ont été accomplis dans le sens d'un arrêt momentané des opérations-suicide. Par ailleurs, le président français Jacques Chirac, a de nouveau plaidé pour une solution politique au Proche-Orient, tout en relevant que les résultats en vue des élections législatives israéliennes du 28 février n'étaient pas favorables à la paix. «La situation au Proche-Orient en général, la situation entre Israéliens et Palestiniens en particulier, est une vraie préoccupation pour nous», a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec Gerhard Schröder, Chancelier allemand. Insistant sur l'analyse commune entre les deux pays, Jacques Chirac a appelé une nouvelle fois de ses vœux une solution politique. «Nous ne voyons pas d'autre issue que politique dans un conflit de ce genre», a-t-il dit en préconisant le retour des Palestiniens et des Israéliens à la table de négociations. «Nous ne nous lasserons pas de rechercher une solution», a conclu le président français.