Même les plus pessimistes étaient presque convaincus que le Maroc sortirait vainqueur par au moins deux buts d'écart. Cependant, la prestation de la sélection nationale fut en totale contradiction avec les attentes du public. Spectaculaires lors du Mondial russe, sérieux lors de leur dernière rencontre face au Malawi, quel visage auront les Lions de l'Atlas samedi soir contre les Comores à l'occasion de la 3ème journée des éliminatoires de la CAN 2019 ? Telle a été l'interrogation des supporters marocains avant le coup d'envoi. Une interrogation sans trop d'importance puisque même les plus pessimistes étaient presque convaincus que le Maroc sortirait vainqueur par au moins deux buts d'écart. Cependant, la prestation de la sélection nationale fut en totale contradiction avec les attentes du public. Au moment où ce dernier s'attendait à voir une équipe capable de dompter les formations les plus récalcitrantes, il s'est heurté à un spectacle angoissant. Le Maroc a trouvé toutes les peines du monde pour battre son adversaire du soir, classé 149ème au dernier classement de la Fifa. Avec une formation revisitée, le Onze national a perdu de son aura. Un seul joueur vous manque et tout est chamboulé. Cet adage a consommé toute sa signification. En l'absence de Hakim Ziyech, le jeu a manqué de fluidité. Hervé Renard qui s'est bien égosillé le long de la ligne de touche pour recadrer ses hommes n'a pas réussi à trouver la brèche au sein des surprenants Vert et Blanc. Le choix d'aligner d'entrée des joueurs en manque d'activité a été fortement critiqué à l'instar de Mbarek Boussofa sans club depuis cinq mois. Nordin Amrabet et Karim El Ahmadi qui sont passés respectivement du CD Leganés et de Feyenoord aux clubs saoudiens de Al Nasr et Ittihad ont nettement perdu de leur combativité, ce qui a affaibli l'équipe. «Le Onze a aussi manqué de solutions, de mobilité et de coordination entre les lignes et le manque d'inspirations a été criant face à une sélection qui a montré que toutes les équipes sont difficiles à jouer», a reconnu Renard ajoutant en substance que l'équipe a manqué de beaucoup de créativité et, dans ce registre, l'entraîneur est le premier fautif. Alors qu'on se dirigeait vers la fin du match, l'arbitre siffle un penalty délivrant le Maroc d'une grande pression mais provoquant le courroux des Comoriens. Et ce n'est que grâce à ce penalty transformé par Fajr au bout du temps additionnel que le Maroc s'est défait des Comores 1-0. «Ce résultat laisse un sentiment d'injustice et nous sommes très déçus de ce qui s'est passé dans les dernières minutes. Les joueurs comoriens ont réalisé un très grand travail, produit une prestation relevée mais prendre un but dans les dernières minutes me laisse sur ma faim», regrette Amir Abdou, sélectionneur des Comores. Un mois après leur carton face au Malawi (3-0), les Lions de l'Atlas ont affiché un visage beaucoup moins séduisant. Avec ce succès arraché dans la confusion générale, le Maroc revient à un point du leader, le Cameroun, qualifié d'office pour la CAN en tant que pays hôte. Les Lions de l'Atlas se donnent de l'air avec 3 points d'avance sur le Malawi et 5 sur les Comores qui abattront leurs dernières carte mardi à domicile face au même adversaire.