Accuser le président de la FIFA de corruption est un délit ! le Somalien Farah Addo a écopé de deux ans de suspension au sein de l'Instance internationale pour cette raison. Farah Addo, président de la Fédération somalienne de football a été suspendu de toute activité au sein de la Fédération internationale (FIFA) pour deux ans pour avoir accusé de corruption son président, Joseph Blatter, a annoncé lundi la FIFA. Blatter l'intouchable semble avoir instauré un système policier au sein de l'instance dirigeante du football mondial. Les accusations du Somalien se rapportent à l'élection de Blatter à la tête de la FIFA. «Cette sanction fait suite aux déclarations du Somalien parues dans les médias en février 2002 faisant état de prétendues malversations financières visant à favoriser l'accession de Joseph Blatter à la présidence de la FIFA en 1998 et accusant un membre du comité exécutif de la FIFA, Mohammed Bin Hammam (Qatar), tout en mettant en cause le président de la FIFA lui-même », ajoute le communiqué. En février 2002, le journaliste d'investigation britannique Andrew Jennings, célèbre pour avoir mis au jour la corruption au sein du Comité international olympique (CIO), a accusé Joseph Blatter d'avoir bénéficié de soutiens financiers irréguliers lors de son élection de 1998. Il avait notamment cité dans le «Daily Mail» le témoignage de Farah Addo déclarant avoir été l'objet d'une tentative de corruption dans laquelle aurait été impliqué Bin Hammam. La commission de discipline de la FIFA a entendu lundi Farah Addo qui, selon la FIFA, "n'a pas été en mesure d'apporter les preuves de ses accusations". La suspension est effective à compter de lundi, précise encore la FIFA. Joseph Blatter, réélu en mai 2002 à la présidence de la FIFA, a toujours nié ces accusations de corruption.