Le 2ème Festival Land Art Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (Flatta) qui se poursuit jusqu'au 16 décembre anime réellement le parc Perdicaris (Rmilat) où il se tient à Tanger. Cette animation se manifeste à travers les photos partagées sur la page officielle Facebook de l'événement. Ces illustrations laissent voir «un festival de couleurs» comme l'on peut le qualifier. Des tons de couleurs sur toiles, décors et objets exposés qui se conjuguent parfaitement à ceux du bel espace naturel de Rmilat. De quoi égayer davantage ce parc à l'air frais. Bien avant de commencer cette manifestation, l'équipe du festival, organisé par Oued Communications, le centre culturel d'initiatives citoyenne et l'association Darna et la plate-forme Zanka 90 pour la culture, a, selon ses dires dans la même source, participé «à la collecte des déchets qui sont malheureusement trop présents, cette collecte n'aurait pas eu lieu sans l'engagement des bénévoles». Des volontaires auxquels les organisateurs doivent une fière chandelle. Les initiateurs ne manquent pas également de remercier leurs partenaires, notamment Darna, le conseil de la ville de Tanger et le Haut commissariat aux eaux et forêts. «Grands absents : les sponsors qui devraient prendre exemple sur les artistes et les bénévoles quand ils penseront patriotisme et engagement», avancent les organisateurs. Cela étant, le festival est, selon la même page, marqué par l'exposition des installations des artistes plasticiens, Abdelhafid Taqouraite (Marrakech), Ahmed Ndoye (Sénégal), Benoît Pelzer (Tanger), Eveline Manda (République de Centrafrique), Sanae Alami (Tanger), Hamza Almakhfi et Rabab Harbass (Azemmour), ainsi qu'Abdelkarim Bentato (Tétouan). Ce sont, parmi 60 candidats, 12 artistes marocains qui ont été sélectionnés pour réaliser 2 installations land art (une œuvre durable et une autre éphémère réalisées pendant le vernissage). Outre ces installations, le festival, dont le directeur est Jean Christophe Michaut, est jalonné de 3 expositions permanentes d'œuvre d'art nature en accès libre, d'ateliers ou visites guidées dans le parc (Land Art), Ainsi, l'événement est, selon les initiateurs, une tendance de l'art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature et tous autres matériaux respectueux de l'environnement, voire des déchets recyclés pour réaliser des sculptures «surprenantes». «Par principe, les oeuvres évolueront avec le temps jusqu'à leur biodégradation ou leur érosion. Cette forme d'art s'inscrit donc dans une temporalité, interrogeant notre relation à l'éphémère, à la durabilité, à la fragilité et à la force de mère nature», précisent les initiateurs. Des interrogations que tout un chacun devrait se poser.