Emprisonné depuis mai 2003 puisque les autorités canadiennes le soupçonnaient d'appartenir à Al-Qaïda, le juge fédérala décidé, jeudi, de remettre en liberté le Montréalais d'origine marocaine Adil Charkaoui. Emprisonné depuis mai 2003 puisque les autorités canadiennes le soupçonnaient d'appartenir à Al-Qaïda, le juge fédérala décidé, jeudi, de remettre en liberté le Montréalais d'origine marocaine Adil Charkaoui. C'est ce que rapporte la presse montréalaise qui rappelle que Charkaoui était détenu en vertu d'un certificat de sécurité depuis près de deux ans. Dans la preuve déposée contre lui jusqu'ici, la Couronne prétend que M. Charkaoui, 31 ans, s'était rendu dans un camp d'entraînement en Afghanistan, en 1998, et qu'il était proche du groupe islamique marocain responsable des attentats meurtriers de Madrid, en Espagne, au printemps 2004. Lorsque M. Charkaoui a témoigné, lundi dernier, il a tout nié en bloc. Il s'était également livré à l'exercice du détecteur de mensonge qu'il avait réussi. Il a été remis en liberté, mais sous 15 conditions sévères, dont celle de ne pas communiquer avec une longue liste d'individus. Il ne peut pas se servir d'un ordinateur ni d'un téléphone cellulaire, devra demeurer à la maison et porter un bracelet afin que les policiers puissent le suivre à la trace.