La conjoncture économique se veut plutôt positive. Les résultats atteints à ce jour au niveau sectoriel semblent favorables. Un redressement soutenu de l'ensemble des indicateurs offrant au Maroc de belles perspectives. C'est ce que l'on peut tirer de la dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Ce département relevant du ministère de l'économie et des finances trace un panorama complet de la situation économique du pays. La DEPF relève dans ce sens une performance exceptionnelle du secteur agricole pour la seconde année consécutive, une nette reprise des exportations ainsi qu'un redressement des activités tertiaires, notamment le tourisme qui ne cesse d'enregistrer des hausses aussi bien en termes de nuitées qu'en termes de recettes. «Du côté de la demande intérieure, le pouvoir d'achat des ménages a maintenu sa vigueur, profitant, entre autres, de l'amélioration de la situation du marché de travail, du bon comportement des crédits à la consommation et des transferts des MRE», explique la DEPF. Les mois passés ont par ailleurs été marqués par une résilience de l'effort d'investissement, et ce à la faveur de la dynamique des crédits à l'équipement et des dépenses d'investissement afférents au budget de l'Etat. La DEPF note également que le comportement relativement favorable des comptes extérieurs a eu des effets positifs sur les réserves internationales nettes. Ces dernières couvrent actuellement 5 mois et 10 jours d'importations de biens et services. S'agissant des finances publiques, une amélioration a été dégagée au niveau des recettes fiscales. De même, le solde des comptes spéciaux du Trésor s'est redressé de manière significative, favorisant, selon la DEPF, l'atténuation, quoique modérée, du déficit budgétaire. On relève dans ce sens une rétraction de 1,2 milliard de dirhams du déficit budgétaire à fin juin 2018 et ce comparé au niveau affiché un mois auparavant. Les crédits bancaires ont pour leur part affiché une dynamique au premier semestre de l'année tirée par une hausse de 9,9% des crédits à l'équipement, d'un accroissement de 5,6% des crédits à la consommation et d'une progression de 3,3% des crédits à l'immobilier. Sur le marché boursier, les principaux indices de la place ont poursuivi leur repli. A fin juin , on observe une baisse de 5,2% pour le Masi et 5,4% pour le Madex par rapport à ce qui a été atteint à fin décembre. La DEPF indique en conclusion que «les performances globalement positives de l'économie nationale ont été rendues possibles grâce, entre autres, à la consolidation de la reprise de l'activité économique mondiale, propulsée par la vigueur exceptionnelle de l'économie américaine».