Le projet de la Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Tanger à Casablanca a franchi durant les deux dernières années d'importantes étapes, aboutissant avec succès à la mise en service technique sur toute la ligne le 19 juin 2018, a annoncé mardi l'Office national des chemins de fer (ONCF). Depuis le 19 juin 2018 à 20h00, ce projet est entré en phase de pré-exploitation et de rodage de l'ensemble du système afin qu'il soit éprouvé aux conditions réelles d'exploitation avec des marches à blanc, précise l'ONCF dans un communiqué, ajoutant que cette étape, indispensable dans le processus d'homologation de toute Ligne à grande vitesse, permet de se confronter concrètement aux éventuelles anomalies pouvant être observées et de les traiter. Cette mise en service vient couronner une série d'essais dynamiques débutés en février 2017, afin de valider le bon fonctionnement du matériel roulant et de l'infrastructure, précise l'Office, ajoutant que les essais de montée en vitesse ont permis d'atteindre, dans un premier temps, le 20 octobre 2017, la vitesse commerciale de 320 km/h, avant de passer aux essais de «survitesse» mettant à l'épreuve l'ensemble du système. Le 4 mai 2018, le train d'essai conduit par un cheminot marocain a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger et Kénitra, établissant ainsi le record de vitesse sur des lignes ferroviaires au sein du continent africain, note la même source. Par ailleurs, l'ONCF précise que la période de pré-exploitation est l'occasion de traiter un affaissement ponctuel au niveau d'un remblai au sud de Tanger, décelé lors des derniers essais, lequel s'est traduit par un mouvement des rails de quelques centimètres, pour lesquels les travaux de traitement sont en cours afin de garantir le niveau de robustesse globale requis pour la grande vitesse et cela avant le démarrage de l'exploitation de la ligne. Pour sa part, la mise en service commercial interviendra au terme de la période de pré-exploitation et à l'issue de l'homologation et de la certification de la ligne par un cabinet d'audit international spécialisé, et ce conformément aux démarches et normes préconisées par l'Union internationale des chemins de fer (UIC) et scrupuleusement appliquées par les pays européens dans le processus d'Autorisation de Mise en exploitation commerciale (AMEC) d'une ligne à grande vitesse, relève la même source.