Le bureau fédéral de la FRMF, réuni vendredi dernier, a décidé de restructurer toutes les composantes de la fédération. Désormais, le sort des équipes nationales est entre les mains du président de la FRMF. Personne ne peut plus ignorer la crise que traverse le football national, surtout les membres de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Le bureau fédéral de cette instance a tenu sa réunion mensuelle, vendredi dernier à Rabat. Durant cette réunion, qui devait se tenir initialement le 25 décembre dernier, il a beaucoup été question restructuration. De la fédération d'abord. De toute la pratique par la suite. Le communiqué de la Fédération souligne que cette réunion a été consacrée notamment à l'analyse et à l'évaluation des dysfonctionnements qui se sont manifestés au niveau des actions qui relèvent de la compétence de la direction technique nationale. Et Dieu seul sait qu'ils sont fort nombreux. Le président de la commission technique, Mohammed Gartili, a essuyé les plus acerbes critiques. Tous le montraient du doigt comme étant responsable de beaucoup dépassements. Il n'était pas le seul. Le directeur technique national, Abderrahmane Slimani, était également mis à l'index. Gartili a été évincé de sa fonction de président de la commission technique de la fédération alors que le DTN a été tout simplement suspendu. La commission fédérale ainsi que la direction technique des équipes nationales de football viennent d'être placées sous la présidence effective du président de la FRMF, le général de corps d'armée, Housni Benslimane. Ce dernier sera secondé par Abdellah Benhsaïn qui a été chargé par le bureau fédéral de réviser la composition et la structure de la direction technique et de redéployer le personnel technique. Une lourde tâche en perspective dont dépendra l'avenir de notre football. En outre, un groupe de réflexion composé d'Abdellah Benhsaïn, Karim Alem, Mohamed Aouzal, Mohamed Moufid et Ahmed Ammor a été mis en place. Il a pour mission d'évaluer la situation actuelle de la direction technique de l'équipe nationale. Son rapport devrait être présenté la semaine prochaine au bureau fédéral. Il devrait revoir notamment la piètre prestation de la sélection olympique lors de la huitième coupe arabe qui a eu lieu fin décembre au Koweït et le transfert de la coupe arabe des clubs de Fès et Casablanca, où elle devait initialement avoir lieu du 17 janvier au 02 février, à Jeddah. Les deux événements qui ont fait déborder le vase dernièrement. La réunion de vendredi a coupé court également à plusieurs rumeurs sur le prochain limogeage de l'entraîneur de l'équipe nationale, A, Badou Zaki. Plusieurs organes de presse ont, en effet, fait échos de cette information. Contacté par Aujourd'hui Le Maroc, Baddou Zaki a assuré le non-fondé de ses rumeurs. «J'ai signé un contrat avec la fédération sur la base d'un cahier de charges que je devrais remplir». Il s'agit de se qualifier aux phases finales de la CAN 2004 en Tunisie, d'atteindre les demies-finales dans un deuxième temps et de se qualifier pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne. «Je pense que la résiliation de ce contrat de part ou d'autre ne devrait se faire qu'en cas de non-respect de ces engagements», a-t-il estimé. Au cours de cette même réunion, il a été question également de la candidature du royaume à l'organisation de la coupe du monde 2010. Le bureau fédéral, qui a pris connaissance des dernières informations reçues de la FIFA, s'est engagé à relancer ce dossier, en attendant de revoir le cahier de charges dans le courant de ce mois-ci. Ces informations concernaient, en particulier le nombre de pays africain ayant déposé leur candidature, notamment l'Egypte, la Tunisie, la Libye et l'Afrique du Sud. Sur le plan du marketing, la réunion a examiné un contrat de sponsoring conclu entre la FRMF et la société Nike. L'équipementier devient ainsi le fournisseur officiel et exclusif de la fédération de janvier 2003 à décembre 2006.