En attendant les résultats de l'enquête Après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un professeur frapper violemment son élève en plein cours, la réaction de la tutelle ne s'est pas fait attendre. En effet, le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a décidé de suspendre le professeur de ses fonctions en attendant les résultats de l'enquête. Celle-ci sera menée par une commission centrale présidée par l'inspecteur général chargé des affaires pédagogiques. Ladite commission s'est ainsi rendue sur place le 21 mai afin d'écouter toutes les parties concernées par l'incident. Dans un communiqué, le ministère a condamné l'acte de violence commis par l'enseignant expliquant que ces agissements n'ont aucun rapport avec les principes de base de l'éducation au sein des établissements scolaires. La tutelle a aussi indiqué qu'elle agira avec la plus grande fermeté contre tout agissement de ce genre afin de garantir une relation de respect mutuel dans ces établissements. Pour sa part, l'Académie régionale de l'éducation de Béni Mellal-Khénifra a condamné dans un communiqué, dimanche dernier, toute violence en milieu scolaire et a indiqué avoir constitué une commission d'enquête afin d'élucider les circonstances de cet incident. Elle entend prendre à cet effet les décisions administratives qui s'imposent. Sur le plan judiciaire, la DGSN a indiqué avoir placé en garde à vue l'enseignant de 59 ans. La brigade de la police judiciaire de Khouribga avait ouvert à ce titre une enquête judiciaire à l'encontre de l'enseignant, en précisant toutefois que les services de sûreté nationale n'avaient reçu aucune plainte de la part de la victime concernant cet acte de violence qui s'est déroulé mercredi 16 mai. «Cet acte est inacceptable et quiconque verra ces images ne peut qu'être choqué par la violence perpétrée à l'encontre de l'élève», a indiqué pour sa part Ali Fannach, vice-président de la Fédération des associations de parents d'élèves (Fnapem). «Notre position est claire sur ce sujet. Il est évident pour nous que la violence ne peut qu'avoir des effets négatifs sur le parcours scolaire de l'élève. Nous avons soulevé cette problématique à maintes reprises et à diverses occasions. Pour nous il faut connaître d'abord les raisons qui créent cette tension entre les élèves et leurs professeurs». Ali Fannach explique qu'il faut multiplier les centres d'écoute au sein des établissements scolaires afin de permettre aux élèves de confier leur inquiétude et leur préoccupation et pour atténuer les cas de violences dans les écoles. Pour rappel, une jeune fille a été sauvagement frappée et insultée par son professeur au vu et au su de ses autres camarades de classe. Cet acte d'agression a été filmé pendant 12 secondes par un des élèves témoin de la scène et diffusé sur les réseaux sociaux. Outrés par la violence des images, les internautes ont fortement exprimé leur indignation depuis la diffusion de la vidéo.