Le président français Emmanuel Macron a fait part de la vive préoccupation de la France sur la situation à Gaza, à Jérusalem et dans les villes palestiniennes, condamnant les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants. Le chef de l'Etat français, qui s'est entretenu au téléphone avec le Roi Abdallah II de Jordanie et le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, a déploré le grand nombre de victimes civiles palestiniennes à Gaza lundi et ces dernières semaines, a indiqué l'Elysée, ajoutant qu'il a appelé tous les responsables à la retenue et à la désescalade et a insisté sur la nécessité que les manifestations des prochains jours demeurent pacifiques. Le président Macron a, par ailleurs, rappelé, la désapprobation de la France à l'encontre de la décision américaine d'ouvrir une ambassade à Jérusalem, soulignant que le statut de Jérusalem ne pourra être déterminé qu'entre les parties, dans un cadre négocié sous l'égide de la communauté internationale, a ajouté la même source dans un communiqué. Il a aussi mis l'accent sur le droit des Palestiniens à la paix et à la sécurité, réaffirmant la position française constante en faveur d'une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues. Selon un bilan du ministère palestinien de la Santé, 52 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dont 8 mineurs lundi à Gaza où des dizaines de milliers de personnes manifestaient contre le transfert à Al-Qods de l'ambassade des Etats-Unis en Israël. Ces décès portent à 106 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début des manifestations de la « Grande Marche du Retour » le 30 mars. Ce nouveau bilan fait de lundi la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014.