2002 aura été une année riche en événements pour le sport national. Des événements aussi bien heureux que malheureux… Parmi les événements majeurs notables cette année sur la scène sportive nationale, il y a lieu de citer, en football, la victoire du WAC de Casablanca en coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe de football devant l'Asanté Kotoko du Ghana à Kumasi et l'arrivée du Raja en finale de la Ligue des Champions d'Afrique face au Zamalek, au Caire. Mais, comme toujours, c'est à l'athlétisme que revient la part du lion, avec notamment l'élection de Hicham El Guerrouj par l'IAAF comme athlète de l'année pour la deuxième année consécutive, mais aussi en tant que meilleur sportif national au vu des résultats des sondages réalisés auprès de la presse par la Radio nationale et auparavant par la MAP. Le triple champion du monde du 1.500m et recordman de l'épreuve a tout balayé sur son passage. Cette saison, il a remporté 11 courses, dont 7 sur sa distance de prédilection (1.500m) et 4 sur le mile. Il a frôlé son propre record du monde du 1.500m (3:26.00) en établissant des chronos de 3:26.89 à Zurich et de 3:26.96 à Rieti (Italie). Il a également couru six fois sous la barre des 3min 30sec. El Guerrouj s'est imposé également en Golden League en compagnie de l'Américaine Marion Jones (100m), le dominicain Félix Sanchez (400m haies) et la mexicaine Anna Guevara (400m), et a dominé le classement de l'IAAF depuis le début de saison, en plus de sa deuxième place au classement général du Grand Prix de l'IAAF. Chez les dames, Zhor El Kamch a remporté, pour la quatrième année consécutive, le championnat du monde de cross-country militaire (cross court). Pour sa part, Asmae Laghzaoui a signé la meilleure performance mondiale de tous les temps dans le 10km sur route, à New York, avec un chrono de 30min 29sec, en plus de sa meilleure performance mondiale sur les 8km des «Three Citie,s» à Kingsport, aux Etats-Unis (24min 28sec). Dans les compétitions par équipes, la sélection marocaine du sport scolaire de cross-country a conservé son titre mondial, en République Tchèque, et l'équipe nationale militaire a été sacrée championne du monde. Mais on retiendra également les déboires des frères Boulami, avec la suspension de Brahim accusé de dopage et celle de Khalid, accusé de «favoriser l'exil des athlètes nationaux»… Egalement au tableau des satisfactions, l'excellent parcours de Younès El Aynaoui (vainqueur de l'open du Qatar, du tournoi de Munich et du Grand prix Hassan II et premier arabe No 1 ATP) dans les différents tournois internationaux de tennis. 2002 a été pour lui la saison la plus prolifique avec trois titres : l'Open du Qatar, le tournoi de Munich et le Grand Prix Hassan II. Younès, qui est le premier Arabe à occuper pour un certain temps la première place du classement ATP, a également disputé les finales des tournois de Dubaï et de Bachtad et atteint les quarts de finale de l'US Open, pour achever l'année 2002 au 22ème rang de l'ATP. De même, l'on ne saurait occulter la joie procurée par Abdelaâti Saâdoune, vainqueur du Tour du Burkina Faso de cyclisme et second dans celui du Sénégal. D'autres sportifs se sont également illustrés cette année : Mustapha Lakhssem, qui a reconquis son titre mondial de full-contact, et Mohamed Chahidi, qui s'est adjugé celui de champion du monde de savate (boxe française), chez les moins de 56kg. En tae-kwon-do, Mouna Benabderrassoul s'est adjugée les médailles de bronze de la Coupe du monde, en juillet au Japon, et du tournoi international de Yusu, en Corée du Sud, en plus de l'or du tournoi de Tunis, où elle a été choisie meilleure tae-kwondoïste. Cette année a été marquée aussi par la présentation du Royaume de sa candidature pour l'organisation du mondial 2010 de football, l'élimination précoce de l'équipe nationale au premier tour de la CAN-2002 au Mali. Un flop qui a été à l'origine du limogeage du Portugais Humberto Coelho, remplacé par Zaki Badou. Parmi les autres satisfactions, la qualification de l'équipe nationale Juniors aux phases finales du 13-ème championnat d'Afrique-2003 au Burkina Faso (4-18 janvier), en plus de quelques performances réalisées dans certaines disciplines individuelles. La scène sportive nationale a perdu, cette année, certaines de ses figures de proue, en la personne de l'arbitre international Saïd Belqola qui avait dirigé, de main de maître et avec brio, la finale du Mondial-1998 (France/Brésil: 3-0).