Entretien avec Yasmine Benamour, administrateur directeur général de HEM et présidente de la Fondation HEM ALM : Vous avez tenu au début de cette année la 21ème édition de votre Université Citoyenne. Quelle est la philosophie d'une telle démarche ? Yasmine Benamour : L'Université Citoyenne organisée par la Fondation HEM a pour objectif le partage des savoirs et la diffusion de la connaissance. C'est un cycle de 9 séminaires pluridisciplinaires, ouverts à tous, gratuitement et sans aucun prérequis. Les participants qui assistent à plus de 80% des séminaires obtiennent un certificat d'auditeur. L'Université Citoyenne est aujourd'hui organisée dans 8 villes marocaines simultanément à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Fès, Oujda, Tétouan et Agadir. En plus de cela, nous avons décidé, cette année, de mettre en place un cycle spécial Enseignants dans la ville de Casablanca et ce, en partenariat avec le mouvement associatif «Les Citoyens». L'Université Citoyenne spécial Enseignants a pour but de traiter des problématiques vécues au quotidien par les enseignants et les acteurs du système éducatif de manière générale. Egalement ouverte au public à titre gracieux, cette édition spéciale donne la parole à des experts en éducation, des acteurs du terrain et des coaches en développement personnel et professionnel qui partagent avec les auditeurs leurs connaissances approfondies des enjeux liés à l'éducation au Maroc. C'est donc en tout et pour tout plus de 65 séminaires qui ont été prodigués par des professeurs et des experts de haut niveau durant les 3 derniers mois. En quoi un concept comme l'Université Citoyenne peut-il interagir avec le cœur de métier de HEM ? Un tel concept est dans le cœur de métier de HEM à plusieurs égards : Nous considérons qu'un établissement d'enseignement se doit de partager la connaissance d'une façon ou d'une autre, qu'il soit public ou privé d'ailleurs. Il se doit ainsi de rayonner dans sa cité et de partager les savoirs. A HEM, cela passe par nos activités de recherche, par l'organisation de débats publics, par l'organisation d'événements culturels pour les jeunes de notre pays et également par nos cycles d'Université Citoyenne. Ces derniers sont, par ailleurs, ouverts à tous et donc a fortiori à nos étudiants, professeurs et collaborateurs. Pensez-vous qu'un concept comme l'Université Citoyenne peut vous procurer une démarcation par rapport à d'autres établissements de la place ? Si oui comment de manière concrète ? Lorsqu'il s'agit d'actions citoyennes, nous pensons sincèrement qu'il ne faut pas chercher à les mettre en place uniquement dans le but de se démarquer. Comme on dit en arabe, c'est «niya», la bonne intention, qui est la plus importante. C'est le cas à HEM pour l'ensemble des actions que nous entreprenons -y compris les actions pédagogiques avec nos étudiants- et je pense modestement que les gens le ressentent. L'Université Citoyenne est organisée depuis 21 ans à HEM. Elle a commencé, grâce à son fondateur Abdelali Benamour, à un moment où les notions de Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE) n'existaient presque pas. Tout ceci fait partie de notre ADN et si cela nous permet de nous démarquer, tant mieux. Quel est votre programme pour 2019? Allez-vous reconduire l'Université Citoyenne dans le même format ? Prévoyez-vous des nouveautés en termes de contenu et de thématiques ? Nous sommes tout à fait satisfaits de cette édition 2018 qui s'est très bien déroulée dans les différentes villes. Nous avons d'ailleurs eu plus de 6.000 inscrits sur notre site internet et près de 700 certificats d'auditeurs remis. Donc oui, nous reconduirons nos cycles d'Université Citoyenne dans les différentes villes l'année prochaine. Nous souhaitons également reconduire l'Université Citoyenne spécial Enseignants et même élargir ce cycle à d'autres villes pour en faire profiter davantage d'enseignants. Ce programme a été très bien accueilli. Nous avons été, en moyenne, à une centaine de personnes présentes à chaque séminaire, ce qui est excellent pour une première édition et tout à fait encourageant.