Dans un document, le Mouvement économique du Maroc analyse les principales dispositions du budget 2003. L'association plaide pour l'abandon de la fiscalité répressive et l'élargissement de l'assiette fiscale. Entre prudence et audace. Ce sont les termes utilisés par le Medum (Mouvement Economique du Maroc) pour qualifier le budget 2003. Cette association dont le chef de file n'est que Mourad Belmaâchi estime dans un document : « marqué par la fragilité de son économie, les contraintes pesant sur les ressources financières de l'économie marocaine, le faible taux de croissance caractérisant son évolution et les incertitudes de la conjoncture, le Maroc a arrête un projet budget 2003 reflétant l'étroite marge de manœuvre dont dispose la nouvelle équipe gouvernementale pour mener à bien sa politique». Selon le Medum, «si le budget général affiche une hausse de 1,8% par rapport à l'an 2002 du côté des recettes fiscales, cette amélioration reste insuffisante au regard de l'importance des dépenses publiques. Ce qui impose l'engagement d'une révision sérieuse du système d'impôt dans le sens d'un élargissement de la base imposable. L'association s'interroge sur les démarches à poursuivre pour en faire en sorte que les recettes fiscales soient à la hauteur des dépenses jugées indispensables sans pour autant porter atteinte à la dynamique de la croissance ? A ce propos, le Medum ne manque pas de suggestions. Il propose de réduire le poids de l'Etat dans les crédits accordés par les sociétés financières. « Par l'importance des masses monétaires que l'Etat met en œuvre, ainsi que par le rôle joué au niveau de la croissance et de la redistribution de revenus, la proposition de la loi de finances 2003 est révélatrice des intentions du gouvernement en ce qui concerne l'ampleur de la consolidation budgétaire envisagée et les priorités à prendre», souligne-t-on. Et d'ajouter que «l'impact est d'autant plus élevé que l'importance des finances publiques mesurée en proportion du PIB dépasse de 4 à 5 points de pourcentage la moyenne non pondérée d'un échantillon d'autres pays à revenu intermédiaire comme le Maroc». Le Medum plaide aussi pour l'amélioration du contrôle et de l'élargissement de l'assiette fiscale. Sur ce registre, l'association juge le dispositif fiscal marocain est dans son application, l'un des moins bien contrôlé du monde. Elle indique que l'amélioration du contrôle du système fiscal passe par une modération des taux.