Abdelouahed Bougriane est chargé de coordonner les projets de la fondation Frederich Nauman au Maroc. Un véritable challenge. Pour la première fois de son histoire, la fondation allemande Frederich Nauman a décidé de nommer au poste de coordinateur de ses projet au Maroc un non-Allemand. Il s'agit du Marocain Abdelouahed Bougriane qui prend en charge les bureaux de la fondation au Maroc. La cérémonie d'installation a eu lieu le 10 décembre, jour fétiche pour la fondation agissant dans le cadre de l'humanitaire et de la promotion de l'économie sociale. Le nouveau coordinateur du projet Maroc prendra effectivement ses fonctions le 1er janvier 2003. Au fait, après plusieurs années de présence active au Maroc, la fondation allait fermer, vu le coût jugé exorbitant de son activité. Sa structure est devenue lourde et appelait par conséquent des mesures radicales pour permettre sa survie. C'est dans cette optique qu'est venue la proposition de M. Bougriane, fondateur et ancien président de la confédération marocaine de la jeune entreprise qui consiste en la refonte complète de la représentation de la fondation. Il s'agit, selon lui d'optimiser les ressources et de faire en sorte que les interventions soient ciblées avec des résultats à mettre en valeur. Justement, au-delà du travail strictement humanitaire de Frederich Nauman, au-delà de son action pour la protection des minorités et de la promotion des idéaux démocratiques tenant compte des spécificités locales, la fondation vient en aide à la jeune entreprise. C'est d'ailleurs là que se sont tissés des liens entre elle et la CMJE et c'est aussi dans ce cadre que s'inscrivent les initiatives que compte prendre le nouveau coordinateur. Mais, tient-il à préciser, tous les futurs projets doivent se faire dans un esprit d'ouverture sur la société. Fini selon lui le temps de tout concentrer sur l'axe Casa-Rabat. Ce qui est, remarquons-le, contraire à l'esprit même des initiatives de la fondation. Aussi, M. Bougriane compte-t-il développer tout un réseau d'intervenants de la société civile pour identifier les projets socio-économiques régionaux, réaliser leur études de marché et les possibilités de leur réalisation au moindre coût et passer à leur réalisation. Les exemples d'intervention de la fondation dans des pays africains sont éloquents à cet égard. Il faut souligner dans ce cadre que l'implication de la fondation aux côtés de la jeune entreprise marocaine a été jusqu'au financement de la rencontre ayant donné naissance au réseau interarabe des PME-PMI. Une rencontre qui s'est tenue dernièrement à Casablanca. Ayant représenté à Marrakech l'agence de voyage internationale FRAM de 1987 à 1991, M. Bougriane a dirigé l'école Efet à Méknès, de 1992 à 1995, avant de lancer en 1995 sa première école privée de formation professionnelle, IMAGE, spécialisée dans la gestion. Une école financée par un crédit jeunes promoteurs. Et c'est en 2001 qu'il a lancé sa deuxième école, spécialisée dans l'enseignement des langues, Goethe Haus. Le tout à Méknès. «Je ne vois pas pourquoi je vais déplacer le centre des mes activités alors que ma ville a besoin de postes d'emploi», explique-t-il. En pédagogue, il saura donner un nouveau souffle à Friedrich Naumann. notamment, pour le bien des jeunes entreprises marocaines.