L'avenir du Maroc se construit également avec la contribution de ses compétences établies à l'étranger. Partant de là, le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration a organisé, vendredi 16 mars, à Rabat, le premier Forum des compétences marocaines résidant aux Emirats Arabes Unis, sous la thématique «Marocains du monde : compétences relais pour l'avenir». Plus de 100 cadres de divers univers des affaires (hommes d'affaires, chefs d'entreprises, cadres dirigeants, etc.) ont donc discuté des opportunités d'investissement et d'échanges de savoir-faire ouverts dans le cadre de la 13ème région MeM (Marocains entrepreneurs du monde). Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant à mobiliser les compétences marocaines du monde en les impliquant dans la consolidation des relations de partenariat avec toutes les parties prenantes aussi bien au Maroc qu'au niveau des pays de résidence. Dans ce sens, le ministère ambitionne de multiplier les initiatives de transfert d'expertises au profit des chantiers de développement au Maroc et en les incitant à s'organiser en réseaux géographiques et thématiques. Lors de cette réunion, le ministre a mis l'accent sur l'engagement sans failles des Marocains du monde sur les questions stratégiques du Royaume. Par ailleurs, il a rassuré les compétences marocaines des Emirats Arabes Unis quant au climat des affaires au Maroc. Pour sa part, Adil Zaidi, président de la 13ème région MeM by CGEM, a mis en avant le potentiel entrepreneurial de la diaspora marocaine. En termes de chiffres, plus de 5 millions de MRE sont présents dans plus de 128 pays. Adil Zaidi a souligné que la 13ème région a recensé entre 200.000 et 300.000 entrepreneurs marocains issus de différentes structures. «Cette région permet de constituer un réseau fédérateur d'entrepreneurs du monde et de leur faciliter l'accès à une information fiable et ciblée», précise-t-il. Il est revenu sur la finalité de la 13ème région en estimant que cet espace concerne «toutes les personnes morales de droit non marocain et ayant dans leur organe de gouvernance un dirigeant marocain». De son côté, Saïd Ibrahimi, directeur général de Casablanca Finance City Autority (CFC), a mis en avant les opportunités offertes par la place financière et les atouts d'investissement que présente le Maroc. Dans cette perspective, il a mis l'accent sur le potentiel croissant du continent africain et de la politique menée par le Maroc dans ce sens. «Six parmi les pays qui connaissent le taux de croissance le plus élevé dans le monde sont africains», explique-t-il. Pour lui, le potentiel de l'Afrique est présent mais il n'est pas totalement exprimé. Ainsi, le PIB du continent est de 2.400 milliards de dollars comparé par exemple à la France (2.500 milliards de dollars de PIB). D'où la nécessité pour les multinationales de s'implanter en Afrique, notamment au Maroc afin de profiter de la dynamique que connaîtra l'Afrique dans les années à venir.