La CGEM a procédé, lundi 24 juillet 2017 à Rabat, en partenariat avec le ministère des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration, à la cérémonie de lancement officiel de la Région « MeM by CGEM ». Comme l'a rappelé Miriem Chaqroun-Bensalah, présidente de la CGEM, dans son allocution d'ouverture, cette 13ème région de la Confédération a pour principal objectif de mettre en place une plateforme d'échange entre les Marocains Entrepreneurs du Monde et ceux opérant au Maroc. Elle vise à encourager les investisseurs marocains résidant à l'étranger à investir sur le marché marocain. Elle permettra également de faciliter le développement des échanges économiques entre le Maroc et l'étranger, grâce aux Marocains Entrepreneurs du Monde. Cet événement a réuni plus de 100 entrepreneurs MeM, 100 entrepreneurs installés au Maroc et 100 représentants de l'administration publique et de la sphère économique. D'après les chiffres avancés par la CGEM, il se trouve que les investisseurs marocains à l'étranger font partie d'une communauté de plus de cinq millions de personnes résidant dans près de cent vingt pays, dont plus de 300.000 entrepreneurs. Pour sa part, le ministre de tutelle, Abdelkrim Benatiq, a précisé à l'assistance que son Département « s'est fixé comme priorité d'encourager cette dynamique entrepreneuriale à travers, notamment, la mise en place d'une cellule d'information et d'orientation, d'outils dédiés consultables online ainsi que des programmes d'aide à la création d'entreprises ». L'objectif est de « réunir au sein d'une région espace virtuel toutes les forces entrepreneuriales marocaines du monde » et de « faciliter leur intégration dans l'économie marocaine à travers notamment la formation et l'échange d'expériences et d'expertises », a expliqué Adil Zaîdi, le président du projet « CGEM MeM ». Il faut dire que le rôle de la diaspora marocaine sur le développement du pays existe déjà de façon informelle ou à petite échelle. Les membres de la diaspora investissent dans l'immobilier, dans des entreprises commerciales et accessoirement industrielles. Cependant, en l'absence d'instruments financiers formels pour structurer et cibler ces investissements, ces efforts resteront isolés et n'agiront qu'indirectement sur le développement. Le potentiel offert par la diaspora marocaine pour le développement « ne se limite plus à l'envoi de fonds », a indiqué la présidente de la CGEM. Et, qu'aujourd'hui, on doit considérer sa diaspora comme une richesse pour le pays. Il ne s'agit pas d'une manne de revenu uniquement mais aussi d'un « capital humain » forgé par le savoir et la compétence acquis à l'étranger et qui constitue, face à la fuite des cerveaux, une ressource cruciale pour les pays d'origine.