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Paul réhabilite la villa Zevaco
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 11 - 2003

Paul Prestige, leader mondial dans le pain artisanal, a ouvert ses portes à Casablanca. L'espace investi par cette enseigne est l'un des hauts-lieux du patrimoine architectural de la ville. La villa Suissa, conçue par Jean-François Zevaco, a été réhabilitée en vue de sa transformation en lieu de restauration.
Une façade avec une ligne sinueuse. Un bâtiment dont rien n'étouffe la libre expression. Un volume d'une présence étouffante. Une chose plastique qui en met, de façon radicale, plein les yeux. Que l'on soit sensible à l'architecture ou non, il est difficile de passer à l'intersection du boulevard Abdelkrim El Khattabi et Franklin Roosevelt sans remarquer l'étonnante configuration d'une villa qui ressemble à un vaisseau spatial. Immédiatement, l'on sent que l'on est en face d'une construction qui fait un pied de nez au temps. Une construction résolument moderne, en dépit de son âge. Construite en 1947, la villa Suissa est citée par de nombreuses revues spécialisées en architecture comme un exemple du style ultra moderne qui caractérisait les années d'après-guerre. Si la villa n'a pas pris une seule ride, côté modernité, elle était abandonnée depuis des années et risquait par conséquent de s'effriter avec le temps. L'enseigne «Paul Prestige» a jeté son dévolu sur cette villa pour investir un espace emblématique de la mémoire de Casablanca. La maison Paul, fondée en 1889, est leader mondial dans le pain artisanal, les pains rustiques et de fantaisie. La boulangerie, qui occupe un petit espace jouxtant la villa, est déjà opérationnelle. Le bâtiment à proprement parler ouvrira dans un deuxième temps, vers la fin du mois de novembre, et comprendra un salon de thé et un restaurant.
Pour la réhabilitation de la villa de Zevaco, les maîtres d'ouvrage, Laïla Lahlou-Bahraoui et Mehdi Bahraoui, ont confié les travaux à l'architecte Mounir Hargam et au cabinet londonien Andy Martin & associates, réputé dans l'art de restaurer des monuments historiques. Comme ils ont converti la villa d'un lieu d'habitation en lieu de restauration, quelques modifications ont été inévitables. Les architectes ont eu le souci de conserver l'identité du bâtiment, tout en composant avec les contraintes d'aménagement. Car il s'agit d'un lieu équipé de cuisines, d'un sous-sol, de caves pour le stockage de la farine et autres denrées. De l'extérieur, on remarque deux innovations : la piscine n'existe plus. À sa place, une rotonde, dans un style cossue, a été aménagée. Et deux ailes ont été ajoutées au balcon de la villa. Ce qui ne plaît pas à tous les passionnés de l'architecture de Jean-François Zevaco. L'un d'eux, l'architecte Samir Slaoui, a été l'un des proches amis de l'auteur de la villa Suissa.
Il explique qu'il ne peut pas porter de jugement définitif sur la villa avant de voir l'intérieur, mais il ajoute qu'il est très difficile d'intervenir sur l'architecture de Zevaco sans la “déformer”. «Avant, la villa constituait un seul volume qui s'imposait d'une façon homogène. Aujourd'hui, on a ajouté deux ailes. Zevaco est un architecte tellement hors-norme, il procédait de façon extrême, qu'on ne peut y toucher sans modifier ce qu'il concevait comme un tout», dit-il. Cette opinion n'est pas partagée par l'architecte Selma Zerhouni qui estime, pour sa part, que la villa a été “parfaitement réhabilitée”.
En fait, il faudrait attendre la fin de l'aménagement de l'intérieur pour pouvoir se prononcer sur le bâtiment. Mais d'emblée, il ne faut pas oublier que les initiateurs de ce projet ont restauré une construction, laissée à l'abandon, et qui menaçait de tomber en ruine. Parce que sans l'installation de l'enseigne “Paul Prestige”, l'avenir de la villa semblait très compromis. Les maîtres d'ouvrage comprennent sans doute que les fans de l'architecture de Zevaco attendent beaucoup de ce bâtiment. Ils espèrent que ce haut-lieu de l'architecture ne soit pas vampirisé par la gastronomie. Les maîtres d'ouvrage ont vraisemblablement le souci de préserver l'identité de ce monument. À preuve, ils ont appelé l'espace “La villa Zevaco”.
Après la mort de Jean-François Zevaco le 22 janvier 2003, l'attribution de son nom à l'une de ses œuvres majeures prend l'allure d'un hommage. Les maîtres d'ouvrage projettent en plus de programmer des événements culturels dans cet espace. S'ils réussissaient à combiner restauration et culture, qui se plaindrait d'assister à une conférence ou à la signature d'un livre dans l'un des plus beaux bâtiments de Casablanca.


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