La police administrative communale est opérationnelle depuis plus d'une dizaine de jours à Casablanca. C'est ce que nous a confirmé Dr Nabila Rmili, adjointe au maire chargée de l'hygiène. «La police administrative a démarré le 23 février dans les 5 arrondissements pilotes: Anfa, Sidi Belyout, Maârif, Moulay Rachid et Sidi Othmane». Ainsi, 70 agents et 7 superviseurs ont été déployés au niveau de 5 arrondissements. Cette police veille à l'hygiène, la salubrité publique et la lutte contre l'occupation du domaine public. Les équipes sont organisées en trois brigades : salubrité publique, surveillance du stationnement et occupation du domaine public. Ces agents ont ainsi pour mission de vérifier la conformité des activités, émettre des avis d'infraction ou de non-conformité et si besoin lancer des poursuites judiciaires vis-à-vis des contrevenants. Pendant 6 mois, ils sillonneront les arrondissements afin de faire respecter et de communiquer sur ces nouvelles réglementations. Au terme de cette expérience pilote, un premier bilan sera établi pour mettre en place un dispositif plus solide en mesure de résoudre les problèmes d'hygiène au niveau de la capitale économique. Par la suite, la police administrative sera généralisée au niveau de tout Casablanca. Comme l'avait précédemment signalé le 1er vice-président du conseil de la ville de Casablanca Abdessamad Haiker, la généralisation de cette police se fera avant la fin de l'année. Pour ce qui est du nouvel arrêté municipal relatif à l'hygiène, il a été adopté lors de la session du conseil de la ville de Casablanca, qui s'était tenue le mercredi 7 février. Il entrera en vigueur après l'approbation du wali. «Nous n'attendons plus que la signature du wali pour que ce nouvel arrêté entre en vigueur», signale Dr Rmili. En attendant la généralisation de la police administrative au niveau de tout Casablanca, les agents communaux interviennent au niveau des différents arrondissements en se référant au nouvel arrêté municipal. Fruit d'un an et demi de travail et de réflexion, cet arrêté qui comprend 285 articles vient actualiser l'arrêté permanent municipal de 1930 qui est devenu obsolète. Il traite de tout ce qui a trait à l'hygiène: les maladies contagieuses, les chiens errants, les produits alimentaires, les règles d'hygiène dans les établissements alimentaires et les commerces d'alimentation, le transport des viandes, la propreté dans les lieux publics, les ambulances, les salles de sports, les spas, les salons de coiffure, les taxis, les façades des immeubles...Il prévoit des amendes dérisoires fixées à 100 DH pour chaque infraction. Cela dit, en cas d'atteinte grave à la santé des citoyens, des fermetures peuvent être prononcées. En cas d'intoxication alimentaire, une poursuite judiciaire sera menée à l'encontre de l'établissement. Citons à titre d'exemple que le fait de jeter des ordures sur la voie publique est passible d'une amende de 100 DH.