Le leader indépendantiste Aslan Maskhadov a ordonné aux combattants séparatistes d'observer un cessez-le-feu en Tchétchénie et dans toute la Russie. Un cessez-le-feu vient d'être ordonné en Tchétchénie par le leader Aslan Maskadov. Une mesure présentée comme un "signe de bonne volonté", mais qui devrait laisser de marbre Moscou, pour qui il n'y a pas de guerre dans le Caucase. La décision d'Aslan Maskhadov a été annoncée sur le site Internet kavkazcenter.com, le canal habituel de communication des séparatistes tchétchènes. Et c'est un collaborateur du très radical chef de guerre Chamil Bassaïev qui la transmet, assurant que les hommes de Bassaïev suivront l'ordre de M. Maskhadov, accréditant la thèse d'un nouveau rapprochement entre le leader indépendantiste et l'homme qui a revendiqué notamment la sanglante prise d'otages de Beslan en Ossétie du Nord (Caucase russe). Le cessez-le-feu court jusqu'au 22 février, veille d'une date-clef pour les Tchétchènes: l'anniversaire de la déportation des Tchétchènes (le 23 février 1944) sur ordre de Staline. Les indépendantistes n'avancent néanmoins pas d'explications sur cette mesure "signée le 14 janvier" par Aslan Maskhadov et "entrée en vigueur" le 1er février. L'émissaire du président indépendantiste en Europe, Ahmed Zakaïev, n'était pas joignable à Londres pour commenter l'information. Mais Ousmane Ferzaouli, un autre émissaire, a déclaré sur la radio Echo de Moscou qu'il s'agissait d'une "initiative de paix" susceptible de conduire à un compromis dans le cadre des appels répétés de Maskhadov "à des négociations avec les Russes".