Le président russe Vladimir Poutine a appelé mercredi la police à faire le maximum pour assurer la sécurité pendant le Mondial-2018, y voyant une question «d'image» pour le pays, dans un contexte de violences de la part des hooligans russes et de menace terroriste. «Il reste moins de six mois avant le coup d'envoi du Mondial de football qui aura lieu dans onze villes russes», a déclaré M. Poutine, lors d'une réunion annuelle des responsables du ministère russe de l'intérieur. «Nous devons faire de la sorte que son organisation soit au plus haut niveau et avant tout assurer la sécurité maximale des sportifs, comme des supporteurs», a-t-il souligné. Vladimir Poutine a fait l'éloge d'une «immense expérience positive» de la police russe dans ce domaine, en assurant «ne pas douter» que les policiers «agissent correctement et en toute conformité avec la loi» pendant le championnat. «La manière dont va se dérouler cet événement et toute l'image de notre pays dépendent directement de votre travail précis et compétent», a-t-il estimé. La Fifa a déclaré la semaine dernière avoir «pleinement confiance» en la Russie pour assurer la sécurité de la Coupe du monde, en dépit des violents incidents impliquant des supporters russes du Spartak Moscou le 22 février à Bilbao. La Russie qui organise sa première Coupe du monde fait face aux craintes d'une répétition des saccages commis par des hooligans russes à Marseille en juin 2016, lors de l'Euro. Les affrontements avaient fait 35 blessés et choqué le monde entier. Des experts du hooliganisme affirment que le puissant service de sécurité russe du FSB a sévèrement réprimé des gangs du football et a mis sur liste noire nombre de leurs dirigeants à l'approche de la compétition. La Russie a été par ailleurs menacée à plusieurs reprises par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et par la branche syrienne d'Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015. Les services de sécurité annoncent régulièrement avoir démantelé des cellules terroristes, impliquant souvent des ressortissants des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale. Saint-Pétersbourg, l'une des villes hôtes du Mondial, a été visée par un attentat dans son métro qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés le 3 avril dernier.