Alors que Phil Jones et Marcos Rojo sont très incertains, le Special One devrait compter seulement sur trois défenseurs centraux : Chris Smalling, Victor Lindelof et Eric Bailly. La Ligue des Champions d'Europe possède une étrange particularité de séduction. Après le choc ayant opposé Chelsea au FC Barcelone, le tour est venu pour Manchester United et FC Séville de voler la vedette ce soir. Les deux formations ne se sont croisées qu'à deux reprises qui s'étaient soldées par une victoire pour chaque équipe. Fin connaisseur du football espagnol, José Mourinho mettra toute son expérience au profit de son équipe lors de ce 8e de finale aller. Mais le technicien portugais va devoir peut-être composer sans plusieurs pièces maîtresses au stade Ramón Sánchez Pizjuán. Marcus Rashford, Ander Herrera et Antonio Valencia «ont une chance» d'être là selon lui, mais le coach des Red Devils «ne sait pas» pour Paul Pogba, malade. Alors que Phil Jones et Marcos Rojo sont très incertains, le Special One devrait compter seulement sur trois défenseurs centraux : Chris Smalling, Victor Lindelof et Eric Bailly. Chez les locaux, ce n'est non plus pas vraiment la joie. Démettre juste avant Noël l'entraîneur Eduardo Berizzo, atteint d'un cancer: telle est la cruelle décision prise par Séville, qui a aussitôt nommé Vincenzo Montella pour tenter d'atteindre enfin les quarts de Ligue des champions. A condition d'écarter l'adversaire anglais. Il n'y a pas de meilleur symbole de la dureté du football moderne que le limogeage de l'Argentin «Toto» Berizzo, qui venait de qualifier l'équipe andalouse pour le top 16 européen avec notamment une remontée ébouriffante contre Liverpool (de 0-3 à 3-3) en phase de poules. L'annonce du cancer de la prostate dont souffrait le technicien (48 ans) a néanmoins durement ébranlé le club. Et même si, selon le quotidien Marca, Berizzo semble aujourd'hui se rétablir, Séville a choisi de changer d'entraîneur le 22 décembre, six mois seulement après l'arrivée de l'Argentin. Placés sous le feu des critiques, les dirigeants sévillans ont évoqué une décision «douloureuse», assurant qu'il s'agissait là d'une mesure nécessaire au vu de la détérioration de la situation sportive de l'équipe, notamment après une défaite 3-1 fin décembre contre la Real Sociedad. Dans ce contexte de défiance, l'Italien Montella (43 ans) a peiné à ses débuts, avec une humiliation dans le derby sévillan face au Betis (5-3) début janvier ou une gifle 5-1 à Eibar il y a deux semaines. A ce jour, Séville est toujours cinquième de Liga, comme au moment du limogeage de Berizzo… Pour autant, certains signes montrent que la greffe est en train de prendre autour de l'ancien technicien du Milan AC (2016-2017), qui a bien rebondi après son éviction du club lombard en novembre. Son Séville s'est qualifié pour la finale de Coupe du Roi, programmée le 21 avril face au FC Barcelone, et le niveau de jeu commence à décoller. (Avec agences)