Plusieurs mois après le congrès national, «le parlement» du parti ne s'est pas encore réuni Les Istiqlaliens n'ont pas encore trouvé de consensus autour du nouveau président du conseil national. En l'absence d'un nouveau président, «le parlement» du parti se fait toujours attendre. Officiellement, les responsables du parti de l'Istiqlal (PI) expliquent que la nouvelle direction mène actuellement un travail de restructuration. Officieusement, la situation paraît plus compliquée. Si plusieurs noms de candidats potentiels pour la présidence du conseil national circulent aujourd'hui, les hommes forts de l'Istiqlal ne parviennent toujours pas à trouver un consensus. Il s'agit notamment de Nizar Baraka, aux commandes du parti depuis le dernier congrès général de l'Istiqlal début octobre 2017 et le puissant homme dans les instances istiqlaliennes, Hamdi Ouled Rachid. A ceux-là s'ajoutent également les membres de la famille Qayyouh. C'est d'ailleurs Abdessamad Qayyouh, l'ancien ministre et premier vice-président de la Chambre des conseillers, qui est pressenti pour la présidence du conseil national du parti de la balance. Ce dernier serait le candidat du courant Ouled Rachid. En face, le nom du président du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants, Nourredine Moudiane, serait soutenu par le secrétaire général. La place et le quota réservés aux membres de l'association Sans répit, fondée par Abdelouahed El Fassi, oncle de l'actuel secrétaire général et fils du fondateur, dans les instances du parti n'arrangent pas non plus les choses. Depuis son arrivée à la tête du parti, Nizar Baraka tente également d'insuffler du sang neuf dans le puissant appareil des inspecteurs du parti ainsi que les coordinations locales et régionales. Mais les guéguerres des courants ne facilitent pas la tâche. C'est le cas à Casablanca où les deux membres du comité exécutif, Fouad Kadiri et Yasmina Baddou, se livrent une bataille sans merci pour le poste de coordinateur du parti de l'Istiqlal à Casablanca. Mais le sort de la bataille semble être scellé en faveur du parlementaire de la deuxième Chambre, Fouad Kadiri, présenté comme l'un des proches de Ouled Rachid au sein des instances du parti. Pour trouver une issue aux divergences concernant les postes mis en jeu, la direction de l'Istiqlal a annoncé à la fin de la dernière réunion du comité exécutif la mise en place d'une instance pour la réception et l'examen des candidatures pour les postes d'inspecteurs du parti. La coordination de cette instance a été confiée à Shiba Mae El Ainine. Elle compte parmi ses membres Nourredine Moudiane, Abdessalam Lebbar, Rahal Makkaoui, Mohamed Ouled Rachid, Saida Ait Bouali et Abdelilah Bouzidi. L'instance comptera également le coordinateur de la région ou province concernées pour le poste. Reste à savoir si cette démarche permettra de débloquer la situation au niveau du parti. Une chose est sûre en tout cas. Les Istiqlaliens seront très suivis en ce qui concerne le dénouement de ces affaires.