Le bras droit du Premier ministre, Abderazzak El Mossadeq a du pain sur la planche. Portrait. Un homme d'ordre et de méthode. C'est ainsi que ceux qui le connaissent ou ont eu l'occasion de travailler avec lui définissent Abderazzak El Mossadeq. D'autres croient déceler chez lui un côté cynique mâtiné d'un certain dédain de ceux qui possèdent la science infuse. Si le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des affaires économiques et générales et de la mise à niveau de l'économie a occupé nombre de postes au cours de sa longue carrière notamment dans le secteur du commerce et de l'industrie, il a incontestablement donné la pleine mesure de son talent en tant que directeur général de l'administration des Douanes et des Impôts indirects entre 1998 et 2002. C'est ici, après avoir été de1991 à1992 directeur Général de l'Office pour le Développement Industriel (ODI), que ce natif de Kénitra en 1948, titulaire du diplôme d'Ingénieur Statisticien Economiste obtenu en France, s'est découvert au grand public. Les multiples actions réformatrices qu'il a menées ont fait parler de lui, réussissant à introduire une bonne dose de transparence et de fluidité dans cette citadelle réputée jusqu'ici tentaculaire, voire opaque… Et qui avait besoin de redorer son blason après le scandale qui avait éclaboussé ses dirigeants lors de l'assainissement de 1994…L'homme qu'il faut en somme, du moins de l'avis de son carré des collaborateurs qui sont intarissables aussi bien sur sa bonhomie que sur sa compétence et des opérateurs économiques qui le créditent de la simplification des procédures douanières notamment dans les ports du Maroc. Le voilà élevé au rang de ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des affaires économiques et générales et de la mise à niveau de l'économie. C'est presque naturellement que celui qui a démarré sa carrière comme ingénieur à l'ONEP (1972-1974), s'est vu confier ce département stratégique qui fait de lui le bras droit de Driss Jettou, l'homme des dossiers, le penseur et l'exécutant de sa nouvelle mission. Jettou et El Mosaddeq se connaissent bien au point de former une bonne paire depuis plus d'une décennie. Quand l'un présidait aux destinées du ministère du Commerce et de l'industrie en 1993, l'autre en était le secrétaire général jusqu'à 1997 après avoir été directeur puis directeur général de l'Industrie au Ministère du Commerce et de l'Industrie au même département de 1983 à 1991. Quand M. Jettou devient le 13 août 1997, ministre des finances, du commerce, de l'industrie et de l'artisanat jusqu'au 14 mars 1998, M. Mossadeq est désigné secrétaire d'Etat auprès de lui chargé du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat. Les deux hommes, qui sont d'atomes crochus, se retrouvent donc en 2002. Naturellement. La promotion de l'un a profité automatiquement à l'autre. “Une promotion méritée par ce tandem de choc, fait remarquer un ami commun. Les deux vont faire du bon travail pour la mise à niveau des entreprises“. La mise à niveau ! Un mot qui sonne dans le contexte national actuel comme le sésame qui va permettre au tissu productif marocain de sortir de son sous-développement. Vaste programme que l'ami de compagnonnage du Premier ministre, réputé pour son esprit réformateur et son sens de l'initiative, a la charge de mettre en musique pour le salut des entreprises qui en ont besoin…