Le Maroc va accélérer sa stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables. Objectif: consolider la position de leader du Royaume à l'échelle continentale et régionale. Mais pas seulement. En effet, l'état d'avancement des plans de développement des énergies renouvelables du Royaume était au centre d'une séance de travail présidée par le Souverain. «Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé vendredi au Palais Royal de Casablanca une séance de travail consacrée à l'examen de l'état d'avancement de la mise en œuvre par Masen des plans de développement des énergies renouvelables du Royaume, ainsi qu'à l'évaluation de leurs différentes phases de réalisation. Cette séance de travail s'inscrit dans le cadre du suivi régulier par le Souverain des différentes phases de déploiement de la stratégie énergétique nationale et de celle des énergies renouvelables en particulier», a-t-on appris auprès du Cabinet Royal. La même source fait savoir que lors de cette séance, «le président de Masen, Monsieur Mustapha Bakkoury, a présenté le bilan des réalisations à fin 2017 ainsi que les différents projets programmés pour la période 2018-2020 devant permettre la concrétisation de l'objectif escompté de porter les capacités de production renouvelable à 42% à l'horizon 2020; étape intermédiaire pour atteindre le niveau fixé par Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, à 52% en 2030». Aussi, la présentation a porté sur les mesures d'accélération de la mise en œuvre des démarches de mise en synergie des acteurs du dispositif institutionnel énergétique national après l'achèvement de la réforme du cadre législatif et réglementaire. «Sa Majesté le Roi s'est enquis des retombées socio-économiques positives du secteur, notamment en matière d'investissement, de mise en place de formations qualifiantes, de création d'emplois, de transfert de technologie et de développement des zones d'implantation des projets d'énergies renouvelables. Un point a également été consacré à la revue de l'avancement de mise en œuvre de la stratégie internationale de Masen et à son développement en Afrique en particulier», a précisé la même source. C'est donc au terme de ladite séance que le Souverain a donné ses Hautes instructions aux institutions de l'écosystème EnR marocain, à l'effet d'accélérer le déploiement de la stratégie nationale en la matière afin de consolider la position de leader du Royaume à l'échelle continentale et régionale et de faire des énergies renouvelables un véritable levier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de développement des pays de l'Afrique subsaharienne disposant d'un potentiel renouvelable avéré. Il faut dire que la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 34% à fin 2017. L'annonce a été faite à l'issue de la réunion par le président du directoire de l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN), Mustapha Bakkoury. «A fin 2017, nous sommes à 34% de capacités installées de sources renouvelables en ce qui concerne le mix électrique», a-t-il indiqué. Ce dernier a rappelé que le Maroc s'était fixé comme objectif de porter la contribution de ces énergies à 42% du mix énergétique national en 2020 et à 52% en 2030. Dans ce sens, l'année 2018 connaîtra la mise en exploitation des centrales Noor Ouarzazate II, Noor Ouarzazate III, et Noor Ouarzazate IV, ainsi que Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I, a-t-il précisé, notant que l'année en cours sera également marquée par l'extension des centrales Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I, pour les porter aux capacités initialement identifiées à l'horizon 2020. Par ailleurs, le président du directoire de Masen a en outre fait savoir que le «grand projet de Midelt» avance dans de très bonnes conditions, et que la construction des centrales solaires devra démarrer au plus tard début 2019. En ce qui concerne l'énergie éolienne, il a affirmé que l'année 2018 connaîtra la mise en exploitation de centrales développées dans le cadre de la loi 13-09 pour des capacités qui avoisinent les 300 mégawatts, ainsi que le lancement de nouveaux projets, notamment ceux de Midelt (éolien) et Taza (éolien) «qui viendront renforcer la dynamique pour atteindre l'objectif de 42% à l'horizon 2020». Au sujet des relations de coopération entretenues par l'Agence avec des pays du continent africain, M. Bakkoury a noté que plusieurs accords, signés avec des pays frères, vont être concrétisés au cours de l'année 2018, renforçant ainsi la dynamique du partenariat Sud-Sud. Ces accords permettront, outre l'échange d'expertises, le co-développement de projets et la participation, de manière effective, à l'effort de l'électrification en Afrique et, par conséquent, au renforcement du potentiel de développement économique du continent, a-t-il conclu.