La présence du Polisario est illégale car elle viole les accords en vigueur et tend à changer le statut de la zone. Une situation qui risque de recréer le même scénario de crise que celui de mars et avril derniers. Le Maroc condamne vigoureusement les actes du Polisario à Guergarate. Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York, a expliqué récemment que ces actes de provocation répétitifs des séparatistes violent les accords militaires et mettent en péril le cessez-le-feu en place depuis 1991. Ces actes menacent dangereusement la sécurité et la stabilité dans la région. «Ces agissements irresponsables du Polisario constituent un défi à la communauté internationale et un affront au secrétaire général et au Conseil de sécurité», indique M. Hilale. Plus concrètement, le diplomate marocain a affirmé que le Maroc a alerté sur la gravité du déploiement de nouveaux éléments armés du Polisario à Guergarate, vendredi matin, et des menaces de ce dernier de bloquer le passage ce lundi 8 janvier du Rallye Africa Eco Race. Dans ce contexte, poursuit-il, le Royaume a appelé tous ses interlocuteurs à assumer fermement et promptement leur responsabilité en exigeant le départ immédiat et inconditionnel des séparatistes à Guergarate. Et pour cause, la présence du Polisario est illégale car elle viole les accords en vigueur et tend à changer le statut de la zone. Une situation qui risque de recréer le même scénario de crise que celui de mars et avril derniers. «Le Polisario fait ainsi preuve d'amnésie en oubliant qu'il a été contraint de retirer ses éléments armés, suite à la menace d'une condamnation, sans équivoque, du Conseil de sécurité et d'une sommation de 15 jours pour obtempérer», rappelle-t-il. La répétition de ce scénario est la preuve que le Polisario et l'Algérie qui le finance, l'arme et lui achète les pick-up qui bloquent la route à Guergarate, ne tirent pas les leçons de leur échec cuisant d'avril 2017. Il souligne dans ce sens qu'aucun processus politique n'est possible tant que les autres parties persistent dans leurs violations récurrentes des accords militaires et du cessez-le-feu, ainsi que dans leur habituelle tactique de la tension et de la crise, à la veille des échéances onusiennes. Par ailleurs, l'ambassadeur du Maroc a déclaré que le Royaume a respecté ses engagements depuis la crise de l'année dernière, il n'a entrepris aucun acte affectant le statut de la zone tampon de Guergarate et il fait toujours preuve de retenue comme le souhaite le secrétaire général. Il souligne à cet égard que le processus politique a impérativement besoin d'un environnement de sérénité, de calme et de respect des engagements pris, en faisant référence au communiqué du SG des Nations Unies.