Les sept parcs de Casablanca : Sindibad, Yasmina, Hermitage, Aïn Sbaâ, Ifriquia, Murdosch et Aïn Chok ont connu une nette dégradation. A l'origine de cette situation, le manque d'infrastructures et la mauvaise gestion. Dans une ville comme Casablanca, de plus en plus urbanisée et de plus en plus polluée, les parcs de jeux et de divertissement ainsi que les espaces verts sont indispensables, en vue de permettre à la population casablancaise de mieux respirer et aux enfants de sortir de la routine quotidienne et de découvrir la nature, la flore et la faune. Les sept parcs de la capitale économique du pays répondent-ils à cet objectif? Assurément non. Les sept parcs de la métropole, qui s'étendent sur une superficie de vingt-quatre hectares, Sindibad, Yasmina, Hermitage, Aïn Sbaâ, Ifriquia, Murdosch et Aïn Chok, se trouvent aujourd'hui dans un état qui laisse à désirer. Et pourtant, ils accueillent jusqu'à sept mille visiteurs quotidiennement et environ cinquante mille visiteurs pendant les week-ends et les jours fériés, selon des chiffres de la communauté urbaine de Casablanca, conseil de la ville actuellement. Ces espaces drainent une recette annuelle qui dépasse un milliard de centimes. Mais, la forte affluence des familles casablancaises sur ces espaces n'est pas accompagnée par des infrastructures modernes et une organisation de nature à créer dans l'intérêt des enfants et de leurs familles un espace de confort, de loisirs et de bien-être et éviter, par ailleurs, des problèmes qui pourraient gâcher la joie du déplacement. Les problèmes de ces espaces de loisirs et de divertissement ne se limitent pas uniquement aux infrastructures et à l'organisation. Le problème de gestion se pose également avec acuité. Les activités dans le parc Yasmina dans la Ligue arabe sont paralysées. Pas de billets d'entrée et pas d'organisation. Les 270 travailleurs n'ont pas encore perçu leurs salaires du mois de septembre alors qu'on est à la fin d'octobre, et surtout le début du mois sacré de Ramadan, qui demande un budget particulier. Depuis la récupération de ces parcs, qui étaient gérés par une société privée, il y a deux ans, les cotisations de la CNSS et les assurances, couvrant les accidents du travail et les maladies, ne sont plus payées, selon un communiqué des travailleurs affiliés à l'UGTM. Cet état de choses se répercute, bien entendu, négativement sur leur rendement. Il faut dire que ces parcs de loisirs et de divertissement ont connu une nette dégradation, ces derniers mois. Certains d'entre eux, notamment celui d'Aïn Sbaâ, ont été transformés en lieux repoussants, où il y a tout hormis la distraction des enfants, délinquance, insécurité, malpropreté et mauvaise gestion. C'est un bien du citoyen casablancais qui est entrain de se dégrader au fil des jours. En plus du divertissement, ces espaces jouent également un rôle éducatif dans la vie des enfants. Il s'agit des espaces qui sont indispensables dans une ville comme Casablanca où la pollution dépasse le seuil de l'urgence dans certaines zones. Il faut dire que la modernisation de ces espaces et la variation de leurs activités, manèges et féerie, permettront aux enfants casablancais de se retrouver dans la nature au centre de leur ville.