Les réserves de change avoisineraient les 239 milliards de dirhams, couvrant 5 mois et 24 jours d'importations de biens et de services. Bank Al-Maghrib livre ses dernières projections pour l'année 2017. Alors que la banque centrale tablait en mars dernier sur une croissance de 4,3% pour 2017, les derniers pronostics se situent autour de 4,1%. C'est ce qui a été annoncé lors du dernier conseil trimestriel de Bank Al-Maghrib, tenu mardi 19 décembre à Rabat. Les prévisions portent également sur un rebond de 14,7% de la valeur ajoutée agricole après un recul de 12,8% une année auparavant. La valeur ajoutée des activités agricoles afficherait, pour sa part, une amélioration de 2,7% contre 2,2% l'année précédente. Toutefois, cette embellie risque de ne pas durer longtemps, puisque la banque centrale s'attend à un ralentissement de la croissance. Cette dernière se situerait en 2018 autour de 3% avant de grimper à 3,6% en 2019. Une prévision fixée sous l'hypothèse de campagnes agricoles moyennes. Bank Al-Maghrib, qui a décidé lors de cette réunion de maintenir son taux directeur inchangé à 2,5%, estime que l'inflation devrait terminer l'année sur une moyenne de 0,7% après 1,6% une année auparavant. Sa composante sous-jacente, mesurant la tendance fondamentale des prix, connaîtrait une accélération passant de 0,8 à 1,3%. La banque centrale prévoit, sous un autre angle, la consolidation de la demande intérieure avec une reprise de l'investissement. Toutefois, la contribution des exportations nettes devrait, selon les prévisions de la banque centrale, ressortir légèrement négative. S'agissant du déficit du compte courant, il devrait se fixer autour de 3,6% du PIB contre 4,4% observé à fin 2016. Cette atténuation tient compte de l'entrée de dons de 8 milliards de dirhams du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Les réserves de change avoisineraient par ailleurs les 239 milliards de dirhams, couvrant 5 mois et 24 jours d'importations de biens et de services. En outre, le rythme des crédits bancaires devrait atteindre les 4,5% à fin 2017. «Pour les deux prochaines années, et compte tenu de l'amélioration prévue des activités non agricoles et des mesures mises en place par Bank Al-Maghrib, le rythme du crédit bancaire au secteur non financier devrait se situer autour de 5%», peut-on relever de la banque centrale. S'agissant des finances publiques, Bank Al-Maghrib indique que le déficit budgétaire devrait se situer pour cette année autour de 3,5% du PIB. Les deux prochaines années connaîtront la poursuite de l'ajustement budgétaire et ce conformément aux objectifs du gouvernement. Ainsi, l'écart se situerait autour de 3% du PIB.