La dernière réunion du Conseil de Bank Al Maghrib, tenue hier mardi, a été couronnée par le maintien du niveau actuel du taux directeur jugé approprié à 2,25%. Selon les prévisions de BAM, l'inflation devrait se terminer l'année en cours sur une moyenne de 0,7% contre 1,6% une année auparavant. L‘inflation sous-jacente mesurant la tendance fondamentale des prix devrait s'accélérer pour passer de 0,8% à 1,3%. Entre 2018 et 2019, le taux d'inflation s'établirait respectivement à 1,5% et 1,6%. Quant au déficit budgétaire, il devrait se situer au terme de 2017 à 3,5% du PIB. Pour les deux prochaines années, le déficit se situera autour de 3% du PIB. Sur le plan international, le rapport de BAM annonce que l'économie mondiale continue de se raffermir. La croissance devrait boucler l'année avec une accélération à 2,3% dans la zone euro, avant de ralentir à 1,8% en 2018 et à 1,6% en 2019. Aussi, dans les principales économies émergentes, la croissance continuerait à se renforcer, bénéficiant notamment de l'amélioration de la demande émanant des pays avancés. Au niveau national, la croissance s'est établie à 4,2% au deuxième trimestre, portée par une bonne campagne agricole. A fin 2017, la croissance devrait s'établir à 4,1%. Les projections de Bank Al-Maghrib indiquent que sous l'hypothèse de campagnes agricoles moyennes, la croissance globale ralentirait à 3% en 2018 avant de s'accélérer à 3,6% en 2019. Le taux de chômage s'est accru de 10,4% à 10,6% au niveau national et de 14,5% à 14,9% en milieu urbain. Au niveau des comptes extérieurs, il ressort une progression des exportations à 9,4% et un accroissement des importations à 6,7% traduisant une augmentation de 28,6% de la facture énergétique. Les recettes de voyage et les transferts des MRE se sont accrus de 6,5% et de 3,0% respectivement. Parallèlement, l'année 2017 devrait se terminer avec un déficit du compte courant à 3,6% du PIB, au lieu de 4,4% en 2016. Les réserves de change quant à elles avoisineraient 239 milliards de dirhams, soit l'équivalent de 5 mois et 24 jours d'importations. Ce déficit du compte courant se maintiendrait à 3,6% du PIB en 2018 avant de s'atténuer à 3,3% en 2019. Du côté des crédits bancaires au secteur non financier, on note une légère reprise des prêts aux entreprises privées. Son rythme a atteint 5,2% à fin octobre et se situerait à 4,5% à la fin de 2017. Sur le chapitre de l'exécution budgétaire des dix premiers mois, l'année s'est soldée par un déficit en allègement de 5,1 milliards par rapport à la même période de 2016 à 30,4 milliards. Le déficit budgétaire devrait se situer au terme de 2017 à 3,5% du PIB. Pour les deux prochaines années, l'ajustement budgétaire se poursuivrait conformément aux objectifs du Gouvernement, le déficit devant se situer autour de 3% du PIB.