Le choix du nouveau secrétaire général a été précédé par les interventions des plaidoyers des militants en faveur de l'un ou l'autre candidat. Pas moins de 133 demandes d'intervention ont été recensées par le secrétariat du congrès. Nouveau départ pour le Parti de la justice et du développement (PJD). Le parti de la lampe a organisé le week-end dernier son 8ème congrès national. «Ce congrès est l'aboutissement d'un travail de longue haleine auquel a contribué l'ensemble des instances du PJD», a affirmé dans son allocution d'ouverture le président du 8e congrès national du parti, Jamaâ Moâtassim, mettant l'accent sur la nécessité pour tout le monde d'assumer ses responsabilités pour mener à bien ce congrès et en faire une opportunité pour consacrer la pratique démocratique interne tout en s'engageant envers les références du parti. L'enjeu était de taille pour les pjdistes qui ont procédé au renouvellement des instances de leur parti. Ainsi, les militants ont choisi, dimanche matin, les nouveaux membres du conseil national. Le «parlement» du PJD sera composé de 160 membres, dont 40 femmes et 53 jeunes. Mais le 8e congrès placé cette année sous le signe «Ensemble pour poursuivre l'édifice démocratique» a été surtout marqué par l'élection d'un nouveau secrétaire général. Deux principaux candidats étaient en course. Il s'agissait du favori, Saad-Eddine El Othmani, le président du conseil national sortant et actuel chef de gouvernement, ainsi que Driss El Azami, ancien ministre délégué et actuel président du groupe parlementaire du parti à la Chambre des représentants. Les congressistes avaient choisi six autres noms. Il s'agit en l'occurrence de Abdelaziz Omari, Aziz Rebbah, Mustapha Ramid, Abdelaziz Aftati, Jamaâ Moâtassim et Slimane Omrani. Cela dit, ces derniers ont tous décliné l'invitation des militants. Il faut dire que Saad-Eddine El Othmani est arrivé largement en tête avec plus de 65 des voix exprimées alors que Driss El Azami est arrivé deuxième avec plus de 40% des voix recensées. Il faut préciser que ce sont les congressistes qui choisissent les candidats au poste de secrétaire général du PJD. Le choix du nouveau secrétaire général a été précédé par les interventions des plaidoyers des militants en faveur de l'un ou l'autre candidat. Pas moins de 133 demandes d'intervention ont été recensées par le secrétariat du congrès. Certains ont défendu la candidature de Saâd Eddine El Othmani alors que d'autres ont soutenu Driss El Azami. Cependant, les votes ont eu le dernier mot. A l'heure où nous mettions sous presse, le nom du gagnant n'était pas encore connu. Auparavant, les congressistes avaient approuvé plusieurs amendements apportés au statut du parti. Ces derniers concernent notamment la composition du congrès national. Dans ce sens, un amendement validé stipule que les sections du parti et les secrétaires locaux qui ont assumé leur responsabilité durant au moins un an avant le tenue du congrès doivent être membres de cette structure. Une autre nouveauté porte sur l'adhésion au conseil national du parti. Ainsi, les membres de la direction, les secrétaires des sections à l'étranger et le responsable de la commission de l'équité et l'égalité des chances ainsi que les membres du comité d'arbitrage deviennent membres du congrès. En outre, il a été décidé de créer sous la responsabilité du secrétariat général un organe chargé de superviser la gestion de l'action des députés du PJD au sein des collectivités territoriales et des Chambres professionnelles. D'autres amendements votés ont concerné les procédures disciplinaires. Par ailleurs, le 8ème congrès a également approuvé à la majorité absolue le rapport financier du parti au titre de la période 2012-2017.