Les groupes armés palestiniens, qui négocient un accord de cessez-le-feu avec le président Mahmoud Abbas, ont accepté de suspendre leurs attaques anti-israéliennes. La balle est désormais dans le camp israélien. «Le dialogue national paletinien a fait des progrès significatifs et nous allons parvenir très rapidement à un accord sur le cessez-le-feu». C'est ce qu'a déclaré, dimanche, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à la télévision palestinienne. Une annonce tant attendue, suscitait espoir pour certains, scepticisme pour d'autres, et qui vient concrétiser l'un des principaux objectifs du fraîchement élu président palestinien. Fruit d'une prise de conscience, comme a tenu à le préciser Mahmoud Abbas, chez les Palestiniens de la nécessaire poursuite du « dialogue national», cette annonce engage également l'Etat hébreu à mettre fin à ses attaques contre le peuple palestinien, en retirant ses troupes des villes de Cisjordanie, et en abordant la question de la libération des prisonniers palestiniens. En attendant, le dirigeant palestinien avait donné l'ordre à la mi-janvier d'empêcher les attaques contre Israël et, depuis jeudi, près de 2.000 policiers palestiniens se sont déployés à cet effet dans la bande de Gaza, dans des zones proches de la frontière avec Israël. Dans le même temps, Abou Mazen a entrepris depuis mardi de rallier les différents mouvements palestiniens, dont les islamistes du Hamas et du Jihad islamique, à une trêve. M. Abbas a exhorté Israël à fournir une contrepartie à toute trêve en cessant ses opérations militaires et en libérant des détenus palestiniens. Le Hamas et le Jihad ont affirmé dimanche être prêts à une «période d'accalmie» dans leur campagne d'attaques contre Israël. L'engagement conditionnel pris par les groupes armés intervient alors que de hauts responsables israéliens, à commencer par le Premier ministre Ariel Sharon, ont tenu dimanche des propos conciliants, assurant que l'Etat hébreu cesserait ses opérations militaires si le calme prévalait.Tout en brandissant la menace d'une opération militaire en cas de reprise des tirs sur la ville de Sdérot (Sud d'Israël), Ariel Sharon n'a eu d'autre choix que de prendre acte de l'accalmie enregistrée ces derniers jours. « Nous ne savons pas encore si la situation a réellement changé. Nous espérons que oui. Nous suivons de près la situation», a ajouté M. Sharon. Le vice-Premier ministre israélien Shimon Pérès a quant à lui estimé que l'Etat hébreu devait contribuer à ce que Mahmoud Abbas obtienne un soutien plus large. «De l'avis de tous, il y a des choses que nous devons faire, comme retirer les obstacles des checkpoints», a-t-il dit à la radio de l'armée. Même si aucune garantie de la part d'Israël n'a été avancée, le succès d'Abou Mazen, serait-il partiel, d'Abou Mazen traduit une stratégie visant le recorus à la persuasion plutôt qu'à la force, et la fin de la violence grâce à l'association des différentes organisations aux affaires politiques de l'Autorité.