Le 6ème Salon national de l'économie sociale et solidaire ainsi que les 1ers Salons tournants Maroc-Sénégal et Maroc-Côte d'Ivoire, ouverts officiellement ce lundi à Casablanca, se veulent de promouvoir le secteur de l'économie solidaire. Cette volonté a été exprimée, jeudi dernier à Rabat, par les différents participants à une conférence de presse consacrée à ces deux événements qui se tiennent sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. Au-delà de cette promotion, les deux événements sont, comme le précise Mohamed Sajid, destinés à «identifier ce secteur qui connaît une croissance constante et joue un rôle important en développement». En détails, l'économie sociale est, selon le ministre du tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, un style de développement économique alliant des compétences. Selon ses dires, ce secteur est également principal en Afrique qui se base à son tour sur la solidarité. Outre la contribution au développement, l'économie solidaire constitue, selon Jamila El Moussali, une opportunité de création de richesses et d'emplois pour les jeunes et les femmes. La secrétaire d'Etat chargée de l'artisanat et de l'économie sociale, qui conduit des données chiffrées, estime également que la gouvernance est importante dans ce secteur alliant plusieurs secteurs. «Nous voulons que l'économie solidaire devienne une matière de débat dans le rang de l'opinion publique», poursuit-elle. A leur tour, les régions regorgent d'opportunités comme elle le rappelle. «Après l'émission de la loi 112-12, 190.00 coopératives ont été créées», enchaîne la secrétaire d'Etat. De plus, le taux de la population active en cette économie est, selon ses dires, de 5%. La contribution de ce secteur au PIB étant d'environ 2% au moment où elle est de 10% dans d'autres pays. Ladite loi connaît, aux yeux de Laila Miyara Berrada, présidente de la commission économie sociale et solidaire et de l'artisanat du groupe d'impulsion économique Maroc-Côte d'Ivoire, «un vide juridique». L'entreprise solidaire étant, à ses yeux, reconnue comme normale. D'après Khalid Benjelloun, président de la commission économie sociale et solidaire-artisanat du groupe d'impulsion économique Maroc-Sénégal, les salons africains tournants sont «annuels». Pour lui, ce salon est censé apporter des solutions. «D'où l'importance de l'inscrire dans la durée», enchaîne-t-il. Cette manifestation, marquée par la création d'un village de l'innovation, permettra également de booster les échanges qui demeurent, selon ses dires, faibles, voire de créer des joint-ventures.