Le Maroc a vécu mercredi un nouvel épisode de son histoire moderne et dans l'accomplissement de son dessein national en devenant l'un des rares pays à avoir son propre satellite, dans le club très select des nations qui disposent d'une technologie similaire. Dans la nuit de mardi à mercredi à Kourou en Guyane française, Arianespace, via son lanceur Vega, a réussi à mettre sur orbite le premier satellite marocain d'observation de la terre baptisé Mohammed VI – A, fruit d'une coopération maroco-française mise au service des ambitions légitimes du Royaume de garantir son développement, sa prospérité et son rayonnement. Une ambiance de fierté et de ferveur, mais aussi de grande émotion régnait dans la salle opérationnelle d'Arianespace qui a transmis en direct les images de la phase technique de lancement, puis celles de la mise sur orbite 55 minutes plus tard. Le satellite a ensuite continué son envol vers sa nouvelle vie dans l'espace. Dans un communiqué publié sur son site, Arianespace explique que le satellite, d'une masse d'environ 1,1 tonne, réalisé par le consortium Thales Alenia Space et Airbus, servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l'aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification, ainsi qu'à la surveillance des frontières et du littoral. Le Maroc s'est ainsi doté d'un dispositif à la pointe de la technologie qui lui permettra une meilleure observation de son territoire, et donc, une meilleure maîtrise de ses ressources et de sa dynamique de développement. Placé à près de 700 km au-dessus de la Terre, ce satellite offre des applications en matière de surveillance de l'environnement, de maîtrise et d'anticipation des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux.