Entretien avec Mustapha El Haddaoui, entraîneur de l'équipe nationale de Beach Soccer ALM : Vous figurez sur la liste des 12 meilleurs entraîneurs au monde nominés pour le prix du meilleur coach de Beach Soccer de l'année 2017. Que représente pour vous cette distinction ? Mustapha El Haddaoui : C'est un honneur de me trouver sur la liste des 12 meilleurs entraîneurs du monde nominés pour le trophée du meilleur coach au monde de l'année 2017 par BSWW/FIFA et qui sera annoncé lors du Gala Awards le 3 novembre à Dubai. Je considère que cette distinction vient récompenser le travail effectué conjointement avec mon staff, mes joueurs et la FRMF sans lesquels je ne serai pas là où je suis. Je ne vous cache pas que je suis extrêmement fier de cette nomination et de la représentativité du Maroc parmi les grandes nations de la discipline. Comment expliquez-vous les progrès réalisés dans cette discipline ? C'est le résultat tout simplement d'un long travail acharné et sans relâche qui dure depuis plusieurs années, et précisément depuis que j'ai lancé cette discipline en 2004. Ceci est dû aussi aux différents programmes comprenant les stages, les matchs amicaux et les différentes participations aux compétitions internationales. De plus, toujours dans l'esprit de promouvoir le Beach Soccer, nous avons organisé l'année dernière, et pour la première fois, la Coupe nationale que nous avons élaborée avec le directeur technique national Nacer Larguet. Cette opération a permis de repérer les meilleurs éléments que nous avons intégrés dans l'équipe nationale. Je précise également qu'il suffit de voir la position honorable qu'occupe le Maroc dans le classement de la FIFA. Qu'attendez-vous des autorités étatiques et fédérales pour dynamiser cette discipline ? En toute honnêteté, rien. Nous sommes sous la tutelle de notre fédération qui veille sur le bon déroulement de notre travail. Elle appuie également un programme que je viens d'établir dont l'objectif est de former des cadres au niveau des ligues. Tout cela nous a permis de posséder aujourd'hui un nombre important de pratiquants et une sélection comprenant les meilleurs éléments. Sentez-vous vos joueurs impliqués dans vos projets ? Absolument. On se partage tous les jours les moments de joie, d'entraînement et de rigueur. Les ambitions sont également identiques, ce qui suscite un engouement commun. Parmi les objectifs qu'on voudrait atteindre dans les plus brefs délais c'est de se qualifier cette année lors des éliminatoires de la CAN 2018. Cette compétition est qualificative à la Coupe du monde qui verra pour la première fois la présence de 3 nations africaines. Nous avons malheureusement échoué trois fois en demi-finales mais nous travaillons dur pour que la quatrième soit la bonne. Avec la bonne stratégie, le travail continu et la mise en place du championnat l'année prochaine, nous élargirons la base des pratiquants, ce qui nous permettra d'avoir un large choix de joueurs à intégrer dans l'équipe nationale. Aussi, avons-nous fixé comme objectif avec le président Fouzi Lekjaa de déposer notre candidature pour abriter la Coupe du monde de Beach Soccer pour la 1ère fois en Afrique. Quelle est votre devise ? J'avais entendu une phrase porteuse de plusieurs messages de la part d'un illustre journaliste français, Bernard Piot : «L'homme sans amour pour son métier et sans attachement à ses principes n'évitera pas l'échec». Depuis c'est devenu ma principale devise dans la vie.