Initié par la ligue du Ghrab, un championnat régional féminin verra le jour ce week-end avec la participation de douze équipes. Une occasion pour redynamiser la pratique footballistique féminine. Le football féminin se prépare à faire partie du paysage sportif national surtout que les différentes instances sportives internationales incitent à créer des équipes de femmes. Initié par la ligue du Ghrab, un championnat régional féminin verra le jour à partir de cette fin semaine avec la participation de douze équipes. Pour Driss Merbah, président la commission du championnat féminin au sein de cette ligue, «le football féminin est en veilleuse s'il n'est pas en train de mourir. A la tête de la commission du football féminin du GNFE se trouve Ahmed El Mernissi, un sportif dynamique qui a beaucoup donné au basket-ball. J'espère qu'il donnera un coup de pousse à la pratique du football féminin». Et d'ajouter : «C'est pour cela que j'ai décidé de travailler pour redynamiser cette discipline. Au niveau de la ligue, les clubs réunissent plus de trois cents pratiquantes». De son coté, Ahmed El Mernissi estime que le programme mis en place par la fédération est ambitieux. «La première étape consiste à recenser les clubs ayant une section féminine. C'est ce qui a été demandé aux ligues qui sont appelées à organiser des championnats régionaux coiffés par des phases éliminatoires au niveau national. L'année prochaine, nous comptons organiser un vrai championnat à l'instar du championnat masculin. Vous savez, l'encadrement et le déplacement des équipes engendrent des dépenses féminines pour les clubs. C'est pour cette raison que j'ai préconisé la contribution de la fédération à hauteur de 50% au profit des clubs». Pour sa part, Bahia El Yahmidi entraîneur de l'Association Fadaa Arribat estime que «les médias évoquent les performances de l'athlétisme féminin, du basketball féminin, du cyclisme féminin, du taekwondo féminin, tout en oubliant le football féminin, une section lésée par le programme fédéral depuis de nombreuses années. Malgré les efforts déployés par les dirigeants et les encadreurs, en l'absence de compétitions, le sportif n'est pas motivé et ne peut donc se perfectionner. Je lance un appel à la presse pour venir à notre soutien en vue de promouvoir le football féminin pour qu'il retrouve sa place normale ». Quant à Samira Bikous, sociétaire de l'Ajax de Kénitra, elle s'estime, à l'instar des autres joueuses être «les parentes pauvres du football, puisque nous sommes reléguées au second rang, sinon indésirables. Quand le championnat féminin était organisé régulièrement, nous avions pu faire un excellent résultat au Caire en 2001. Nous avons cette année l'espoir, avec la présence de Ahmed El Mernissi qui défendra notre cause au niveau fédéral, de refaire la même chose».