L'association Attac relève que les parlementaires ne sont sollicités que pour approuver le principe de la ratification de l'accord de libre-échange, sans qu'ils leur soit donné ni d'accéder au texte complet de l'accord, ni de prendre le temps de l'étudier, ni le temps de le discuter. Validé en Conseil de ministres le 22 décembre dernier, l'accord de libre échange conclu entre le Maroc et les Etats-Unis est maintenant mis à l'ordre du jour au Parlement pour ratification. Voilà donc le moment venu pour que s'engage –enfin- un débat public sur un accord qui s'est négocié dans un climat de grande opacité et qui ne peut que susciter les inquiétudes légitimes des citoyens marocains. « Eh bien non. Nous apprenons aujourd'hui que les parlementaires ne sont sollicités que pour approuver le principe de la ratification de cet accord, sans qu'ils leur soit donné ni d'accéder au texte complet de l'accord, ni de prendre le temps de l'étudier, ni le temps de le discuter », précise le communiqué de l'association Attac Maroc . L'association s'interroge sur les termes de cet accord défavorable pour le pays, surtout le contenu de certaines clauses. Voilà qui ne peut que renforcer les inquiétudes légitimes que l'on peut avoir au sujet d'un accord qui prétend mettre sur pied d'égalité deux pays aux niveaux de développement aussi peu comparables. Que peut-on attendre d'un accord de commerce passé avec une grande puissance qui dicte les règles du jeu pour l'ensemble des pays de la planète, mais qui n'applique pas elle-même ce qu'elle exige des autres ? « Nous savons pourtant que l'agriculture marocaine va être livrée pieds et poings liés aux grands trusts de l'agrobusiness. Nous savons que les accords consentent aux trusts pharmaceutiques des protections qui vont largement au-delà de celles négociées dans le cadre de l'OMC. », est-il précisé.