Sonasid défie la conjoncture et atteint un bon rendement au premier semestre de l'année. Dans un contexte marqué par le repli de la consommation et la hausse des prix de la ferraille et de la billette, l'entreprise spécialisée dans la sidérurgie a pu maintenir à la hausse ses principaux indicateurs opérationnels et financiers. Sonasid ressort à fin juin avec un chiffre d'affaires consolidé de 1,7 milliard de dirhams contre 1,61 milliard de dirhams au même semestre de l'année précédente. Le résultat net part du groupe est passé d'un solde négatif de 61 millions de dirhams à une valeur de 18,1 millions de dirhams. Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) s'est pour sa part nettement consolidé. Il s'est établi à 136 millions de dirhams à fin juin contre 21 millions de dirhams au premier semestre de l'année passée. C'est ce qui a été relevé par Amine Abrak, directeur général de Sonasid, lors de l'annonce des résultats semestriels de l'entreprise lundi 2 octobre à Casablanca. Une occasion pour dévoiler également les perspectives de croissance et de débattre de la conjoncture du secteur. Au moment où le marché international restera concurrentiel, notamment avec la montée des mesures tarifaires qui réduit les marchés des grands exportateurs, notamment la Chine et la Turquie, les priorités de Sonasid s'articulent autour de trois piliers. «Nos leviers n'ont pas changé, à savoir la compétitivité, le leadership et la diversification», précise M. Abrak. Pour la compétitivité, Sonasid mise sur son excellence industrielle, la maîtrise des coûts et des intrants et l'optimisation des coûts énergétiques. L'entreprise poursuivra également ses investissements pour l'amélioration des process. Le focus est établi sur les investissements de maintenance, soit une enveloppe annuelle allant jusqu'à 60 millions de dirhams. Pour maintenir le leadership, Amine Abrak a confirmé la poursuite du modèle Sonasid Distribution et le service premium ainsi que la consolidation du leadership qualité. Sonasid œuvre par ailleurs à développer des produits à forte valeur ajoutée et mise gros sur l'activité à l'export, notamment en prospectant de nouveaux horizons. Si des opérations ont porté leurs fruits en Amérique, Sonasid ne perd pas de vue l'Afrique et voit dans l'intégration du CEDEAO une opportunité d'asseoir son positionnement sur ce marché. Au niveau national, les responsables de Sonasid plaident pour que le secteur de sidérurgie national valorise son savoir-faire et ce à travers des actions normatives et tarifaires et ce à l'image de ce qui se pratique dans le monde en raison des dysfonctionnements que connaît le secteur. Les concertations sont en cours avec le ministère de tutelle pour une rallonge des mesures de sauvegarde et l'élaboration d'un certain nombre d'actions pour améliorer la productivité de cette industrie et renforcer son taux d'utilisation des capacités qui s'établit actuellement à 30% en deçà de la moyenne internationale (70%).