Le tribunal de Première instance de Casablanca-Anfa a condamné à un an et demi un duo qui agressait les passants au centre-ville de Casablanca. Deux jeunes truands, âgés respectivement de vingt-cinq et trente-deux ans, ont été mis, dernièrement, hors d'état nuire par la police judiciaire de Casablanca-Anfa. Aucun n'a fait d'études au-delà de la 6ème année d'enseignement fondamental, pour se trouver à la rue à apprendre les ABC de la délinquance. Ils ont appris d'abord à fumer des cigarettes avant de passer au haschisch et aux boissons alcoolisées. Au fil des jours, ils sont devenus totalement dépendants de la drogue au point qu'ils ne peuvent plus passer leur journée sans prendre leur dose quotidienne. A défaut d'argent, ils ont décidé d'agresser les riverains. Ils ont commencé à opérer dans les diverses rues et boulevards du centre-ville de Casablanca à l'affût de soûlards pour les dérober de ce qu'ils portent sur eux. Ils n'hésitaient pas à les accoster dans un coin obscur pour les délester de leur argent et autres objets précieux sous la menace des couteaux. Après quoi, ils ont commencé à opérer à bord d'un vélomoteur qu'ils ont dérobé à la rue Mustapha Maâni et à agresser surtout les femmes en leur volant leur sac à main et les automobilistes auxquels ils subtilisent les téléphones portables. Tentant de se disculper, le duo a nié les charges retenues contre eux, devant la Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca-Anfa. Ils ont expliqué qu'ils n'ont rien déclaré aux policiers et qu'ils ont signé le PV de leur audition sous la torture. Ils ont précisé qu'ils étaient arrêtés alors qu'ils sirotaient des verres de thé dans un café du centre-ville. «C'est un indicateur qui a prévenu la police que nous étions au café», affirme l'un d'eux devant le tribunal. Alors que le substitut du procureur du Roi a requis une peine maximale contre eux arguant qu'ils ont semé la terreur, avec d'autres brigands à Casablanca. Après délibération, le tribunal les a condamnés à dix-huit de prison ferme assortie d'une amende de 500 dirhams chacun.