Promotion des destinations, développement de liaisons aériennes et digitalisation Les territoires «Marrakech Atlantique» et «Agadir Souss Massa» sont dans le viseur des opérateurs touristiques nationaux. Les professionnels du secteur mettent l'accélérateur sur ces deux destinations pour dynamiser la destination Maroc. Il s'agit là de l'une des priorités que se sont fixées à la fois le ministère de tutelle, la Confédération nationale du tourisme et autres opérateurs. «Nous allons mettre sur les rails ces deux destinations qui affichent actuellement une masse critique en matière d'hébergement», nous explique Faouzi Zemrani, vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT). Si Marrakech est mieux positionnée dans la sphère touristique, Agadir est, d'après les professionnels, un produit à mettre en valeur, notamment avec l'accélération de la mise en place de la station Taghazout. De même, des efforts restent à faire en termes de promotion. L'urgence étant de développer des liaisons point à point sur des bassins émetteurs que le Maroc connaît d'ores et déjà. Il s'agit en l'occurrence de la France, de l'Espagne, du Royaume-Uni et de l'Allemagne où un manque de lignes aériennes est à combler. «Avant d'aller chercher de nouveaux marchés, il faut s'intéresser davantage aux marchés classiques et créer des lignes aériennes supplémentaires pour pouvoir aller chercher davantage de clients», affirme le vice-président de la CNT. Les professionnels œuvrent par ailleurs à développer une culture digitale. «A l'instar de ce qui s'est fait en Turquie, nous avons besoin de développer la notion de bloggeurs spécialisés dans le tourisme pour défendre notre destination. En mettant en place des canaux de distribution par internet et application on pourra contrecarrer toute information négative sur la destination Maroc et ce par des articles positifs», explique M. Zemrani. Notons que ces priorités ont été dressées en marge de la rencontre qui a eu lieu la semaine dernière entre le ministre du tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, la secrétaire d'Etat chargée du tourisme et l'ensemble des professionnels. La rencontre a été l'occasion de présenter une étude qui avait été commanditée par l'ancien ministre du tourisme sur la vision 2020. Cette étude a démontré un certain nombre de dysfonctionnements concernant la mise en œuvre de la stratégie. Ces dysfonctionnements sont liés à des problèmes endogènes et exogènes ainsi qu'à la mauvaise appréciation des changements qui s'opéraient dans le cadre de la distribution des voyages. Ces facteurs-là ont par ailleurs entravé le développement des opérateurs. Tel est le cas pour la Confédération nationale du tourisme qui a eu du mal à atteindre les objectifs de ses plans d'action 2015-2017. «A la fin de notre mandat, nous faisons un constat d'échec pour la simple raison que nous avons été impactés par ce qui a impacté la vision 2020», affirme le vice-président du CNT. M. Zemrani a par ailleurs relevé un problème de cohésion entre les différentes associations que la confédération représente. La feuille de route de la CNT a été déclinée par région, or la fédération n'a pas réussi à mettre en place des antennes régionales. «Cela n'a pas été facile puisqu'on s'est heurté à un mur par rapport aux structures déjà existantes», conclut Faouzi Zemrani.