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Éditorial : Le vrai patron
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 12 - 2004

Le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération est vacant depuis le départ, il y a un peu plus d'un mois, de son titulaire, Mohamed Rachad Bouhlal, comme ambassadeur du Maroc en Allemagne.
Le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération est vacant depuis le départ, il y a un peu plus d'un mois, de son titulaire, Mohamed Rachad Bouhlal, comme ambassadeur du Maroc en Allemagne. Ce fauteuil très en vue est convoité par plusieurs candidats proches soit du ministre Mohamed Benaïssa soit du ministre délégué Taïeb Fassi El Fihri. La bataille fait rage dans les coulisses. Celui qui réussira à placer son favori est sûr de pouvoir contrôler la machine sur le plan administratif.
Ce n'est pas n'importe quelle fonction quand on sait que les secrétaires généraux sont souvent plus puissants que les ministres. Nombre de ces derniers ont souffert et continuent à souffrir de cette situation qui les met dans une position de faiblesse surtout si le secrétaire général a une forte personnalité.
Au Maroc, les ministres partent, mais les secrétaires généraux, nommés par Dahir, restent au nom de la continuité de l'État qui en a fait les dépositaires de la mémoire administrative. Ce sont eux qui en plus de la coordination entre les différentes directions d'un ministère gèrent le budget et les fonds spéciaux, la fameuse caisse noire. Celui qui contrôle le nerf de la guerre dispose du vrai pouvoir. Or, lorsqu'un secrétaire général bloque le travail de son ministre pour une raison ou une autre (par exemple incompatibilité d'humeur), le jeu devient pervers et le titulaire du portefeuille n'a aucun moyen de coercition à moins de réussir à obtenir sa tête. Ce qui n'est pas toujours facile surtout s'il est bien enraciné dans la fonction avec des réseaux solides.
En fait, il existe deux types de secrétaires généraux, il y a ceux qui entretiennent des rapports de guerre larvée avec les ministres qui ont des velléités par exemple de vouloir tout régenter et ceux qui, plus malins, mettent les ministres dans leurs poches dès qu'ils s'aperçoivent de leur faiblesse. Dans ce dernier cas de figure, le gardien du temple administratif, avec un ministre “docile“, fait ce qu'il veut. Il devient le vrai patron.
Les exemples ne manquent pas, le département de la Pêche est géré depuis quelques années par son secrétaire général Ghanmi Tijani, toujours en place malgré le fait qu'il soit largement atteint par la limite d'âge. En revanche, Driss Jettou n'a pas pu placer dans le poste de secrétaire général de la Primature, occupé depuis plusieurs années par le très discret Mohamed Hajoui, son homme de confiance Mohamed Ibrahimi dont il a fait son conseiller le plus en vue. En un mot, quand un gouvernement n'est pas fort, c'est le lobby des secrétaires généraux qui prend les manettes. Ce fut souvent le cas au Maroc et la situation n'a pas vraiment changé. En vérité, une réforme s'impose à ce niveau-là, qui verrait les secrétaires généraux remplacés par les directeurs de cabinet comme ce qui se passe en France. Ces derniers feront ainsi partie, au même titre que les conseillers, de l'équipe amenée par le ministre. Quand il part, ils partent avec lui. Ceci doit être aussi valable pour les responsables des directions du département ministériel. Le cas échéant, il est possible de juger un ministre sur le bilan de son action dès lors qu'il est censé avoir obtenu les moyens humains qu'il aura lui-même choisis. Ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui.


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