Un juge espagnol a ordonné, lundi, la mise en détention provisoire de deux Marocains, Majid Bakkali et Mohamed Douha, soupçonnés d'avoir tenté d'acquérir des explosifs dans un ex-pays de l'Est. Majid Bakkali et Mohamed Douha. Tels sont les noms des marocains qui auraient tenté d'acquérir des explosifs, en vue de perpétrer des attentats en Espagne. Ils sont, depuis lundi dernier, en détention provisoire. Le juge Andreu de l'Audience nationale, plus haute instance pénale espagnole, a accusé les deux Marocains, arrêtés le 24 décembre à Barcelone, d'appartenance à "une organisation terroriste et de conspiration terroriste". Un troisième marocain interpellé durant la même opération, Abdelkader Farhoui, a été mis en liberté. Une quatrième personne, Mustapha Ferhaoui, arrêtée après l'interrogatoire des trois autres Marocains, devait être entendue, à son tour, lundi par le juge. Majid Bekkali et Mohamed Douha sont soupçonnés d'avoir cherché à acheter des explosifs en vue de perpétrer un éventuel attentat durant les fêtes de fin d'année en Espagne ou au Maroc, selon des sources judiciaires citées par la presse espagnole. Durant leur interrogatoire, ils ont nié appartenir à un groupe terroriste, tout en reconnaissant avoir été en contact avec un Tchèque pour lui acheter de l'or, selon l'un, et du mercure, selon l'autre, a-t-on indiqué de source judiciaire. Depuis le déclenchement de cette affaire, la presse espagnole a mis l'accent sur l'importance de la collaboration des services de sécurité marocains à l'enquête qui a permis d'aboutir à ces arrestations. Ces Marocains résident légalement en Espagne depuis de longues années où ils étaient apparemment bien intégrés et tenaient des commerces de boucherie et des téléboutiques, selon les témoignages de leurs proches et voisins à Barcelone.