L'objectif est de reboiser 600.000 hectares à l'horizon 2024 La stratégie bois-énergie du Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD) a été présentée, mardi à Agadir, lors d'une cérémonie de commémoration de la Journée internationale de la forêt, placée cette année sous le thème «Forêts et énergie». Cette stratégie vise un double objectif, à savoir gérer durablement les ressources forestières, en conciliant l'augmentation des ressources en bois-énergie avec la réduction de la consommation et en rendant plus efficace l'utilisation du bois et son remplacement par d'autres combustibles, a indiqué le haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, qui présidait cette cérémonie. La stratégie est ainsi déclinée en plusieurs axes portant sur la rationalisation de la consommation du bois-énergie, l'augmentation des ressources en cette bioénergie, la promotion des solutions alternatives au bois-énergie, le renforcement de la protection des ressources forestières et le renforcement de la recherche-développement en la matière, a précisé M. Lhafi. Cette journée, célébrée en parallèle avec la 5ème édition de la Semaine forestière méditerranéenne organisée dans la capitale du Souss, sous le Haut patronage de SM le Roi, a été aussi marquée par la présentation de la politique de reboisement au Maroc, destinée à la réhabilitation et la reconstitution des écosystèmes forestiers. Le programme régulier de reboisement a permis, selon le Haut-Commissariat aux eaux et forêts, de passer de -1% du couvert forestier entre 1990 et 2000 à +2% entre 2000 et 2010. En effet, le reboisement contribue directement à la lutte contre l'érosion, à la production du bois et du fourrage dans les zones adaptées et à l'amélioration des conditions de vie des populations locales en général, selon le HCEFLD. Le programme décennal 2015-2024 se fixe pour objectif de reboiser 600.000 hectares à l'horizon 2024, dans le cadre de projets participatifs, qui tiennent compte des besoins des populations locales et des impératifs de la préservation et de la reconstitution des forêts.