Un facteur de compétitivité régional et un vecteur d'attractivité des IDE industriels selon Tanger-Med Jouissant d'une grande importance pour tous les acteurs de la chaîne de distribution finale des biens ou des services, la logistique du dernier kilomètre (last mile) est directement impactée par l'évolution des modes de consommation et le développement du commerce de proximité. C'est dans ce contexte que se sont déroulés, jeudi 9 mars, les travaux de la deuxième édition de Tangier Logistics days sous le thème «Last mile, un enjeu majeur». Initié par Tanger-Med, ce rendez-vous, dont les organiseurs veulent faire un événement semestriel, a fait le choix de ce thème, qui est d'une importance capitale pour le complexe industrialo-portuaire Tanger-Med. Car il est considéré, d'après les organisateurs, comme un facteur de compétitivité régional et un vecteur d'attractivité des investissements directs étrangers industriels. Selon Fouad Brini, président du conseil de surveillance de l'Agence Spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA), Tanger-Med, en tant qu'acteur du marché du transport et de la logistique, ambitionne de voir une contribution plus importante en matière de développement du secteur. «L'urbanisation de plus en plus importante et les contraintes environnementales ont poussé les différents acteurs à réfléchir encore davantage sur ce sujet», a-t-il dit. Représentant 30% de l'ensemble des coûts, le dernier kilomètre est considéré par les professionnels comme le plus coûteux dans la chaîne de livraison. De son côté, le directeur général de l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), Younes Tazi, a traité de la problématique des retards de livraison, citant à titre d'exemple les difficultés rencontrées ou provoquées par un camion au moment de son stationnement ou en circulation dans de grandes métropoles comme Casablanca. L'intervenant a fait part, à cet effet, de la réalisation des enquêtes et des benchmarks des expériences internationales par l'AMDL pour pouvoir apporter des solutions à cette problématique. «Ces études nous ont permis d'élaborer un programme national de développement de logistique urbaine, qui va être déployé, à commencer par Casablanca, avant de s'étendre à d'autres villes», a dit M. Tazi, faisant remarquer que ce programme vise à traiter «des infrastructures de livraison, de stationnement et de circulation de poids lourds, et des pratiques d'opérateurs». Pour sa part, Laurent Papazian, directeur Logistics Zone Africa à Décathlon, a souligné l'importance de la logistique du dernier kilomètre pour le groupe, dont la réduction des coûts et des délais de livraison est, comme chaque entreprise, parmi ses priorités au niveau commercial. Il a poursuivi que les avantages et facilités dont bénéficie Décathlon au Maroc ne sont pas généralement acquis dans les pays africains. «Il aura fallu retravailler le last mile sur les pays d'Afrique», a-t-il précisé.