Après avoir bouclé 2016 sur une note plutôt «normale» Les dépenses d'investissement devraient connaître une hausse au premier trimestre de l'année. C'est à quoi s'attendent les chefs d'entreprises ayant répondu à l'enquête de conjoncture établie par Bank Al-Maghrib au quatrième trimestre de l'année. Selon les industriels, ces dépenses seraient financées à hauteur de 73% par des fonds propres et 27% par crédit. Au niveau de la branche «mécanique et métallurgie», les chefs d'entreprises envisagent de financer leurs dépenses d'investissement futures à hauteur de 55% par crédit et 45% par autofinancement. L'autofinancement serait également le premier recours des industriels agroalimentaires, puisque 61% déclarent opter pour ce moyen de financement pour couvrir leurs dépenses tandis que les 38% restants vont recourir aux crédits. Ces prévisions arrivent après que les industriels eurent passé un dernier trimestre 2016 plutôt normal. Ceci a été souligné par la majorité des entreprises ayant répondu à l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib. La proportion des industriels ayant confirmé ce constat varient entre 95% pour la branche «agroalimentaire», 61% pour la branche «chimie et parachimie» et 58% pour la branche «mécanique et métallurgie». S'agissant des conditions d'approvisionnements, 88% des industriels ont indiqué qu'elles ont été normales au quatrième trimestre de l'année 2016. Les difficultés d'approvisionnement ont été relevées, pour leur part, par 35% des industriels œuvrant dans la «mécanique et métallurgie». L'enquête de conjoncture établie par Bank Al-Maghrib met en relief un niveau normal des stocks des matières premières et demi-produits. «Le stock des matières premières et demi-produits aurait été à un niveau normal selon 80% des chefs d'entreprises. Il serait ainsi normal dans l'ensemble des branches d'activité à l'exception de la «mécanique et métallurgie» où il serait relativement supérieur», peut-on déduire de l'enquête de la banque centrale. Les industriels ont par ailleurs observé une stagnation de l'évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois de l'année 2016. 60% des industriels interrogés ont approuvé ce constat. De même 58% autres anticipent une baisse de leurs effectifs tandis que 22% des industriels ayant répondu à l'enquête de Bank Al-Maghrib s'attendent à une hausse. Par branche d'activité, la stagnation des effectifs est attendue par les entreprises opérant dans l'agroalimentaire et la «chimie et parachimie ». La hausse est en revanche prévue par les entreprises du textile alors que les industriels de la «mécanique et métallurgie» déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l'évolution future des effectifs employés. Quant aux coûts unitaires de production, ils auraient été en stagnation durant le quatrième trimestre de l'année. 63% des chefs d'entreprises ont confirmé cette stagnation alors que les 36% restants ont fait part d'une hausse. «La proportion des industriels déclarant une stagnation des coûts de la production a été de près de 86% pour la «mécanique et métallurgie» et le «textile et cuir», de 72% pour l'«agro-alimentaire» et de 50% pour la «chimie et parachimie»», peut-on lire de l'enquête de Bank Al-Maghrib. En revanche, 32% des chefs d'entreprises ont affirmé que la situation de leur trésorerie aurait été difficile au dernier trimestre 2016. «Les difficultés de trésorerie seraient en liaison, selon les industriels, avec l'augmentation des charges non financières, l'accentuation des difficultés de recouvrement et la réduction des délais fournisseurs», commente Bank Al-Maghrib. En parallèle, 67% des entreprises l'ont jugée normale, notamment pour les unités œuvrant dans l'agroalimentaire», la «mécanique et métallurgie» et le «textile et cuir» et 51% pour les entreprises opérant dans la «chimie et parachimie». En outre, la majorité des entreprises interrogées a jugé «normal» leur accès au financement. Ceci a été approuvé par 95% des industriels de la «chimie et parachimie», 90% des chefs d'entreprises opérant dans l'«agroalimentaire» et de la «mécanique et métallurgie» et 68% des entreprises du «textile et cuir». Le coût du crédit aurait stagné par rapport au troisième trimestre de l'année. Ceci a été confirmé par 65% des industriels au moment où 28% autres ont déclaré une baisse. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, ces dernières auraient connu une augmentation au quatrième trimestre. C'est ce qui a été soulevé par 32% des chefs d'entreprises contre 16% ayant confirmé une diminution et 53% une stagnation. Selon Bank Al-Maghrib, les industriels déclarent une hausse de ces dépenses dans l'«agroalimentaire» et dans le «textile et cuir», alors qu'ils évoquent une stagnation dans la «chimie et parachimie». Pour la «mécanique et métallurgie», les industriels sont partagés entre la hausse (33%) et la baisse (47%).