Entretien avec Houda Sidki, actrice ALM : Parlez-nous tout d'abord de vos nouveautés… Houda Sidki : Je participe dans le film cinématographique «Au pays des merveilles» de la réalisatrice et scénariste Jihane El Bahar. J'incarne le rôle principal dans ce film. Il s'agit d'une femme amazighe prénommée «Ito» qui vit dans les environs de la ville d'Azrou. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Il relate la souffrance de cette femme vivant loin de son mari. Je me produis aux côtés d'un panel d'acteurs dont Majdouline Idrissi, Aziz Dades et Fadoua Taleb. D'autant plus que c'est la première fois que j'incarne un rôle en amazigh. J'attends avec impatience de voir ce film qui sera projeté au Festival du film national de Tanger en mars. Outre ce film, j'aurai d'autres projets mais rien n'est confirmé pour l'instant. C'est pour cela que je ne peux pas en parler. Quels sont les rôles que vous préférez interpréter ? Je me sens plus à l'aise dans les rôles dramatiques. J'aime jouer des personnages racontant des faits réels. Quand je démarre le tournage d'une scène j'essaye de me mettre dans la peau de ce personnage et j'oublie que je suis une actrice. Quel serait le rôle qui vous tient à cœur ? J'aimerais bien jouer un personnage en situation de handicap. C'est un rôle que j'ai toujours eu l'ambition d'incarner. Il me rappelle un téléfilm égyptien incarné par l'actrice Nabila Oubaid. J'ai toujours été fascinée par ce personnage. Vous vous êtes éclipsée quand même… Je suis toujours présente sur la scène. Par l'occasion, je dois noter qu'il existe un problème. Quand une actrice se marie et a des enfants, elle devient de plus en plus écartée par les réalisateurs, chose que je ne comprends pas. Plusieurs actrices se retrouvent dans cette situation. Elles sont soit éloignées, soit soutenues du fait qu'elles sont mariées à des réalisateurs. Je crois vraiment en mes compétences et si quelqu'un veut que je participe dans un film, je serai disposée à le faire. Quels sont les réalisateurs avec lesquels vous souhaitez travailler ? C'est difficile de le dire. En tout cas, chaque réalisateur représente pour moi une école. Le rôle de «Kharboucha» était une réussite pour vous. Accepterez-vous de rejouer ce genre de personnage ? Non je ne reproduirai plus un tel rôle. Si j'accepte de le faire, je vais tout détruire. Kharboucha a été spécifique. C'est le rôle le plus marquant dans mon parcours de par le choix du réalisateur Hamid Zoughi. Que pensez-vous du cinéma marocain actuellement ? Le cinéma marocain se développe de plus en plus. J'espère que les films marocains seront de plus en plus nombreux. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? J'en suis très satisfaite. Quand je sors dans la rue et que je me retrouve devant mes fans, cela me rend plus heureuse. Que pensez-vous des acteurs ou des actrices qui s'orientent vers la réalisation ? Je pense qu'il ne faut pas être à la fois acteur et réalisateur. Un acteur doit rester acteur, un scénariste aussi. Je ne peux pas être pilote sans avoir une formation. Il faut être spécialiste dans le domaine.