Étonné d'avoir surpris son ami qui tentait de violer sa maîtresse, A.B, la trentaine, repris de justice, s'est disputé avec B.A pour finir par le tuer. Sa femme l'a quitté depuis six mois. Elle ne voulait plus de lui. La raison ? À l'instar de ce qui se passe sous les toits de plusieurs foyers marocains, il la violentait et la martyrisait au point qu'elle n'a plus supporté vivre en sa compagnie. Elle a pris son mal en patience depuis des années, espérant qu'il cesse de la torturer. Mais en vain. B.A, trente-cinq ans, a continué à la dominer cruellement et la traiter comme une esclave et non pas une épouse. Elle est arrivée à prendre une décision finale : le quitter et regagner le foyer paternel. B.A l'a rejointe chez ses parents et lui a demandé de retourner dans son propre foyer pour veiller sur lui. Il a tenté au départ de la menacer de divorce. Seulement, il a remarqué qu'elle préférait être répudiée que de vivre sous sa domination cruelle et sa violence. Après quoi, il a changé de ton. Il ne la menaçait plus de divorce. Au contraire, il lui demandait calmement de retourner chez elle. Une fois encore en vain. Et le ton a été changé une fois encore pour que le mari commence à la solliciter de tourner la page, à la supplier de reprendre leur vie et à lui promettre qu'il ne la violenterait plus. Toutefois, il semble que sa décision a été prise catégoriquement. Bien que son mari, B.A ait supplié des membres de sa famille d'intervenir pour reprendre leur vie conjugale, elle a refusé. Bref, elle a décidé de rompre toute relation avec lui jusqu'au point où elle a commencé à réclamer sa répudiation. Seulement, B.A semble ne pas désespérer. Et il souhaite encore qu'elle retourne à son foyer pour reprendre leur vie commune. Bref, il a regretté ses comportements. Malheureusement, son regret n'était pas à son temps convenable, mais il était trop tard. Depuis, il a désespéré au point qu'il a commencé à s'enivrer abusivement. Il ne quittait son emploi vers 18h 30mn que pour rejoindre son ami, A.B, trente-trois ans, journalier de son état. Le casier judiciaire de ce jeune célibataire n'est pas vierge. Il avait déjà purgé deux peines d'emprisonnement: une pour coups et blessures et l'autre pour vol qualifié. Il a une mauvaise réputation au douar Si Ahmed, à Hay Mohammadi, Casablanca. Sous l'effet de boissons alcooliques et de haschisch, il se bagarrait pour la moindre raison. En effet, la relation entre A.B et B.A remonte à plusieurs années. Ils se rencontraient d'une fois à l'autre. Désormais, ils se rencontrent souvent pour s'enivrer et passer leur temps à rigoler, bavarder et à tourner le dos à leur situation déplorable et à leur vie d'oisiveté. Dernièrement, A.B, a rencontré sa maîtresse, A.K, âgée de vingt-huit ans. Reprise de justice pour ivresse et incitation à la débauche, cette dernière a entretenu depuis belle lurette une relation avec A.B. Ils s'enivraient ensemble et partageaient le même lit comme des époux. Ils mènent une vie de concubinage, bien qu'elle ne passe pas tout son temps chez lui. Elle passait parfois des nuits dans les lits de ses clients. Lui, il était au courant. Mais, il ne réagissait jamais. Elle lui versait de temps en temps une partie du fruit de la vente de sa chair. Lorsqu'il l'a rencontrée la dernière fois, il a rejoint B.A chez lui pour boire quelques verres de vin rouge. Deux heures plus tard, A.B a sollicité B.A de l'accompagner chez lui au douar Si Ahmed pour boire de l'alcool. Avant de partir, ils ont acheté d'autres bouteilles de vin rouge. À bord d'un taxi, ils sont arrivés au douar Si Ahmed pour regagner la baraque de A.B. Là, ils ont recommencé à boire et A.K s'est chargée de préparer le dîner. Vers 22h, ils ont dîné et ont continué à boire du vin rouge pour dormir vers 2h du matin. Deux heures plus tard et plus précisément vers 4h du matin, A.B s'est réveillé pour aller aux toilettes. Quand il a tenté de descendre du lit, il a remarqué que son ami tentait de violer sa maîtresse. Il n'a pas cru ses yeux. Il a allumé la lumière et a asséné un coup à son ami, B.A. Ce dernier lui a donné également un coup de poing pour descendre du lit et prendre un couteau qui était sur la table. A.B a essayé de reculer pour ne pas être touché par le couteau. Seulement, B.A est arrivé à lui transpercer le couteau dans sa jambe droite. Il a crié et a tiré l'arme de son corps pour se diriger violemment vers B.A et lui donner des coups mortels. Il a tenté de prendre la poudre d'escampette, mais les éléments de la première section judiciaire de la brigade urbaine de la police judiciaire de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ étaient plus rapides que lui. Une fois alertés, ils l'ont épinglé.