S'agissant de l'emploi, les partis politiques appellent à adopter un quota dans l'ensemble des institutions publiques, voire des entreprises afin d'assurer l'accès des personnes en situation de handicap à l'emploi. Seulement 4% des bureaux de vote au niveau national disposent de places de parking réservées aux véhicules des personnes en situation de handicap. Le chiffre ressort du rapport final de l'observation des élections législatives 2016, présenté mercredi soir à Rabat, par le Collectif pour la promotion des droits des Personnes en Situation de Handicap. Une étude dont il ressort également le taux de 1% des comités des bureaux de vote qui sont présidés par une personne en situation de handicap. Ces chiffres parmi tant d'autres dans le rapport dénotent la participation limitée de ces personnes à besoins particuliers à la vie politique. Cependant, les partis politiques mettent l'accent, dans leurs programmes électoraux, sur l'intégration de cette frange de la population. Un programme national pour l'accessibilité des handicapés Le collectif a veillé à analyser les indices ayant trait aux droits des personnes à besoins particuliers au niveau des programmes de 9 partis politiques. Ces indices concernent les services, le soutien social, la santé, l'enseignement, l'emploi et la formation. En termes de services, ces formations politiques mettent l'accent sur l'accessibilité. Dans ce sens, ces partis s'expriment sur la nécessité de mettre en place un programme national dédié à l'accessibilité aux différents espaces publics. S'agissant de l'emploi, les partis politiques appellent à adopter un quota dans l'ensemble des institutions publiques, voire des entreprises afin d'assurer l'accès des personnes en situation de handicap à l'emploi. En ce qui concerne la formation de cette frange particulière, les partis politiques proposent la création d'un fonds dédié à l'intégration professionnelle de ces individus. A propos de cette interaction des partis politiques, le collectif formule des recommandations. Recommandations du collectif aux partis politiques Le rapport exhorte les partis politiques à adopter une approche d'intégration dans tous les domaines de la vie publique en mettant l'accent sur les droits essentiels des personnes en situation de handicap sans se limiter aux services. Le collectif recommande aussi aux partis politiques de contribuer à la révision de l'arsenal juridique et des législations nationales qui ne sont pas conformes avec les dispositions internationales concernant les droits de ces individus. Comme il incite les partis politiques à œuvrer pour la consolidation des capacités des personnes en situation de handicap pour adhérer à l'action politique. Un fonds pour la participation des personnes en situation de handicap «Pour des élections assurant une intégration, il faudrait prévoir des mécanismes destinés à garantir la représentativité politique des personnes en situation de handicap dans les conseils élus», recommande le collectif qui exhorte également à prévoir des incitations financières pour les partis politiques sur la base du nombre de personnes en situation de handicap des deux sexes et ce dans le cadre du fonds de soutien à la participation de ces personnes. Pour rappel, le rapport rentre dans le cadre du projet « Moucharaka » mis en œuvre par le collectif qui a mené l'observation de l'accès des personnes handicapées aux centres et bureaux de vote durant les dernières élections législatives du 7 octobre.