Les régions marocaines sont plus que jamais appelées à promouvoir leur compétitivité et à favoriser un climat local propice à attirer des investissements visant un réel transfert de savoir-faire et la création d'emplois durables. C'est du moins ce qui ressort du quatrième Forum international des ressources humaines, dont les travaux ont pris fin, samedi 3 décembre, à Tanger. Dans le cadre de la régionalisation avancée adoptée par le Maroc, qui a fait de l'emploi une priorité, «le ministère de tutelle a fait de l'élaboration des plans régionaux de promotion de l'emploi une action urgente», a affirmé Abdeslam Seddiki, ministre de l'emploi et des affaires sociales, faisant remarquer qu'une panoplie de mesures a été, dans ce cadre, mise en place «allant de l'appui à l'auto-emploi, de l'insertion professionnelle à l'aide à la mobilité». Co-organisée conjointement par l'Association nationale des gestionnaires et formateurs des ressources humaines, section du Nord (Agef Chamal), l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) en partenariat avec la Fondation allemande Konrad-Adenauer-Stiftung, cette manifestation de deux jours se voulait, selon les organisateurs, un espace de débats, d'échanges et de rencontres des différents acteurs concernés par l'emploi et l'employabilité et un carrefour de sensibilisation ciblant à la fois les entreprises, les professionnels des ressources humaines et les chercheurs d'emploi et jeunes lauréats. Selon Anass Doukkali, directeur général de l'Anapec, les premiers diagnostics préliminaires effectués, suite aux quatre précédentes Assises régionales pour l'emploi, ont mis l'accent sur l'importance de la promotion du développement des secteurs et niches économiques créateurs d'emplois, l'accompagnement du secteur de l'économie sociale et solidaire et le développement des services de proximité. Proposées aux douze régions que compte le Maroc, «ces mesures régionales seront effectivement mises en œuvre avant la fin de l'année en cours dans six régions, à savoir Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab», a-t-il dit. Au niveau régional, la promotion de l'emploi ne peut réussir, a poursuivi M. Doukkali, sans une meilleure adéquation formation-emploi. Il est recommandé de «créer des passerelles entre le milieu de travail et les dispositifs de formation, mettre en place un système de validation des acquis professionnels par l'expérience, et développer les aptitudes personnelles comme l'esprit d'initiative, l'entrepreneuriat, et la communication chez les chercheurs d'emploi», a-t-il souligné.