Poteries, sculptures sur bois, tapis «boucherouite» ou produits du terroir, le salon Minyadina est une vraie vitrine de l'art de vivre marocain, rappelant une tradition marquée par la diversité et la durabilité des matières premières. C'est ce que l'on découvre à cette 4ème édition du salon artisanal Minyadina, qui dresse son exposition à seulement quelques mètres des pavillons de la COP22. La cérémonie d'inauguration s'est tenue, jeudi 10 novembre, à Marrakech, marquée par la présence de Fatima Marouan, ministre de l'artisanat et de l'économie sociale. Ainsi, le salon vise à promouvoir un artisanat marocain écoresponsable, et représente une vraie opportunité d'affaires pour les professionnels du secteur locaux et internationaux. Tour d'horizon. Valoriser l'artisanat marocain à travers son aspect écologique, créatif et culturel, est l'objectif fixé par les professionnels, marocains et étrangers, qui exposent actuellement au salon Minyadina. Leur principale attente : rencontrer d'autres acteurs du domaine, favorisant ainsi l'échange afin d'exploiter ce patrimoine à bon escient et conquérir de nouveaux marchés. Parmi eux, Amina Kadmiri, jeune marocaine, directrice générale de l'atelier Angara, qui expose ses meubles en bois de cèdre. Après avoir terminé ses études au Canada, elle regagne le pays avec l'idée d'entreprendre. «J'ai choisi de me spécialiser en artisanat marocain compte tenu de la richesse de ce patrimoine et la diversité de ses filières», confie Amina. Selon elle, le rattachement à la tradition ne peut empêcher l'apport de nouvelles techniques ou une nouvelle ingénierie. «Le produit marocain est très convoité. Et pour assurer une meilleure immersion dans les nouveaux marchés, comme pour l'ameublement, il suffit de l'adapter au besoin actuel», ajoute-t-elle. D'après cette dernière, l'artisanat marocain n'est plus une simple affaire d'artisan. Actuellement, le secteur est enveloppé par un écosystème qui rassemble plusieurs acteurs. «Clusters», un nouveau concept Et cette dynamique attise l'intérêt des entrepreneurs étrangers. D'ailleurs, au niveau du salon, plusieurs exposants, porteurs de projets et chefs d'entreprises ne sont pas marocains. Et de ce fait, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) soutient le Maroc pour un développement optimal du secteur. Ils ont rassemblé plusieurs artisans en collectifs appelés «clusters». Et actuellement, ils sont deux clusters à être plantés au Maroc, celui du textile de maison à Casablanca, et un deuxième à Marrakech qui regroupe les industriels de la décoration et ameublement. Ce nouveau concept permet de regrouper les entreprises autour du carcan de la culture et de la créativité dans une perspective de durabilité des performances. Maryem Laftouty (Journaliste stagiaire)